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«Le projet de loi a été adopté par la majorité et l’opposition et tous, on était d’accord sur le fait d’interdire le cumul des mandats mais lors de la séance plénière, les membres de la majorité ont fait marche arrière et décidé de voter en faveur du gouvernement», nous a déclaré Aicha Lakhmass, député USFP. Même son de cloche de la part d’Abdelouahed El Ansari, du Parti de l’Istiqlal qui nous a confirmé que la majorité a décidé de faire le contraire de ce qu’elle avait fait lors de l’adoption de ce texte par la Commission de la justice, de législation et des droit de l’Homme. Une contradiction que notre source a du mal à comprendre puisque cette même majorité a été hostile à tout cumul de mandats y compris celui de parlementaire et de président de commune territoriale. « Si le gouvernement défend le cumul des mandats ministériels avec ceux de présidents de communes pour faire plaisir à quelques-uns de ses membres qui cumulent effectivement ces deux fonctions, la volte-face de la majorité est inconcevable puisqu’il s’agit d’un vote qui dépasse les intérêts purement partisans», nous a indiqué Abdelouahed El Ansari.
Pour Aicha Lakhmass, la position de la majorité traduit la volatilité et la confusion qui entachent l’action gouvernementale et celle de sa majorité. D’après elle, ces prises de position se décident selon les humeurs et non selon les intérêts du pays. «Ce qui en dit long sur l’évolution démocratique et le bon fonctionnement des institutions dans notre pays», nous a-t-elle confié.
Mais au-delà de ce débat, Abdelouahed El Ansari estime que la décision du gouvernement va à l’encontre de l’esprit de la nouvelle Constitution et des revendications populaires exprimées lors des mouvements de contestation de 2011. «La consolidation du cumul des mandats risque de bloquer le renouvellement des élites et de concentrer les responsabilités privant ainsi les partis politiques notamment leurs jeunesses d’accomplir des mandats et des fonctions législatives ou autres», nous a-t-il déclaré.
Des considérations qui ne semblent pas avoir été prises en compte par le gouvernement ou par le parti majoritaire dont le leader occupe en même temps le poste de secrétaire général du PJD et de chef du gouvernement sans parler des cas de plusieurs de ses ministres comme Aziz Rabbah, ministre Pjdiste de l’Equipement et du Transport et président de la commune de Kénitra, de Mohamed Moubdii (Mouvement populaire), ministre de la Fonction publique et de la Modernisation de l’administration et président de la commune de Fqih Ben Saleh et du Rniste Mohamed Abbou, ministre délégué chargé du Commerce extérieur et président de la commune de Béni Oualid relevant de la province de Taounate. Un cumul de mandats dont Benkirane et ses ministres usent et abusent.