-
Sahara : La Côte d'Ivoire réitère son “plein appui” au plan marocain d'autonomie
-
Des pétitionnaires internationaux dénoncent à l’ONU l'enrôlement militaire d'enfants dans les camps de Tindouf
-
Focus à New York sur la dynamique de développement au Sahara
-
Suspension des protestations syndicales à l'ONEE: Un accord en vue pour la SRM Casablanca-Settat
-
Rentrée parlementaire: Un agenda législatif intense qui trace les contours d’une nouvelle étape sur les plans social et économique
Des propos d’autant plus troublants que le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération refuse toute déclaration à ce propos. « On a envoyé un courrier au département de Salaheddine Mezouar pour avoir plus d’informations sur ces pourparlers mais les responsables de ce ministère n’ont pas jugé utile de nous répondre », nous a indiqué Achraf Boukkadi, président de l’Association Nokor à El Hoceima avant de poursuivre que «cette attitude rappelle étrangement celle du chef du gouvernement qui refuse jusqu’à présent de répondre aux courriers relatifs au dossier des gaz toxiques que nous lui avons adressés il y a un an et demi. Certains parlementaires ont également refusé de parler avec nous de ce sujet. Tout le monde fuit le débat en arguant qu’il est très sensible ».
Notre source nous a également affirmé que ce dossier souffre d’un manque de reconnaissance officielle de la part de l’Etat et que les efforts déployés par la société civile marocaine pour mettre la lumière sur ce sujet demeurent insuffisants, voire inutiles faute de reconnaissance officielle. «Le sujet fâche du côté marocain comme celui espagnol», nous a-t-elle confié. En fait, l’ensemble des gouvernements espagnols de droite comme de gauche refusent de reconnaître l’utilisation par l'armée espagnole d'Afrique d’armes chimiques contre la guérilla rifaine menée par Abdelkrim Khattabi. Et l’épisode du rejet, le 14 février 2007, du projet de loi de reconnaissance en dit long sur ce refus. Ce projet proposé par le parti catalan Esquerra Republicana de Catalunya et demandant que l'Espagne reconnaisse l'utilisation «systématique» d'armes chimiques contre la population des montagnes du Rif, a été rejeté par le Parti socialiste au pouvoir ainsi que par l'opposition de droite (Parti populaire).
Pour les officiels ibériques, rien ne prouve à l'heure actuelle qu’il y ait relation entre l'utilisation d'armes chimiques et le taux important de cancers dans la région du Rif. Des propos qui ont été repris dernièrement par une historienne espagnole. Un débat qui est monté d’un cran dernièrement notamment après certaines déclarations d’El Houcine Louardi, ministre de la Santé, qui a annoncé qu’il n’y avait aucune étude scientifique prouvant l’augmentation du nombre de cas de cancers dans le Rif par rapport à d’autres régions du Maroc.