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La grève générale qui aura lieu demain 29 octobre réunit les principales centrales syndicales du pays (UMT, UGTM, FDT, ODT, CDT) et est soutenue par les quatre partis de l’opposition parlementaire –USFP, Istiqlal, PAM et UC- en plus de la fédération de la gauche qui regroupe notamment le PSU, le PADS et le Parti du congrès ittihadi. Signe d’un malaise social insoutenable, le SPS adossé au MP et la fraction dissidente de l’UNMT, le syndicat proche des islamistes du PJD, ont eux aussi rejoint l’appel à une grève générale qui sera à coup sûr placée sous haute surveillance.
«Il ne faut pas oublier que cet appel à la grève générale fait suite à une première grève générale dans la Fonction publique et les collectivités qui a eu lieu le 23 septembre dernier à l’initiative de l’UGTM, la FDT et l’ODT. Un mouvement de grève qui avait été suivi dans une large majorité», rappelle ce responsable de la FDT.
La dégradation de la situation sociale est au cœur de l’appel à la grève générale du 29 octobre. Le mouvement intervient à l’occasion de la rentrée politique et sociale et alors que les débats parlementaires sur le projet de loi de Finances 2015 vont commencer. «Nous sommes en présence d’un budget antisocial qui prévoit toute une série de mesures les unes plus incohérentes que les autres. Il est ici question de l’augmentation de la pression fiscale sur les couches populaires et les plus fragiles. Ce projet de loi de Finances prévoit en effet l’augmentation de la TVA sur le thé, le riz, les pâtes alimentaires. Le projet consacre l’augmentation des tarifs de l’eau et l’électricité alors que l’exonération fiscale relative au logement social a été tout simplement supprimée », explique cet économiste du Centre marocain de conjoncture.
L’échec des négociations
A J-1 d’une grève générale qui signe l’échec des négociations entre gouvernement et partenaires sociaux, la mobilisation bat son plein. Syndicalistes, activistes, peuple de gauche, opposition, tous veulent envoyer un signal fort. Celui de la crise de confiance de plus en plus profonde que vit aujourd’hui le gouvernement Benkirane. « Un gouvernement solitaire qui marginalise syndicats et opposition. Un gouvernement à qui l’assise sociale fait cruellement défaut. Cette grève générale du 29 octobre est l’expression du ras-le-bol du front de refus politico-social de la politique menée par Abdelilah Benkirane et ses équipes», soutient cet Istiqlalien blanchi sous le harnais.
Dans le cénacle gouvernemental justement, certains partenaires ne cachent pas leur mécontentement face au refus du chef du gouvernement de prendre langue avec les centrales syndicales. Toutes les tentatives de bons offices pour que la grève générale n’ait pas lieu sont restées vaines. « Benkirane refuse le dialogue parce qu’il considère que les revendications des syndicats sont irrecevables. Il est presque dans une attitude de parole révélée qui ne supporte pas la contradiction et encore moins l’opposition», révèle cet allié de la majorité.
Benkirane refuse de
rencontrer les syndicats
Selon nos informations, Abdelilah Benkirane a catégoriquement refusé de s’asseoir à la même table que l’UGTM et la FDT, parce que proches de l’Istiqlal et l’USFP, des partis avec lesquels il est loin d’être en odeur de sainteté. C’est le même refus qu’il a opposé à l’UMT. « En plus clair, rien n’a été entrepris pour désamorcer ce mouvement de grève », regrette ce responsable gouvernemental.
Dernière trouvaille en date du chef de l’Exécutif: il consent à rencontrer les syndicats…lorsque le Conseil économique, social et environnemental aura rendu sa copie et son avis sur la réforme des retraites. «Cette institution que préside Nizar Baraka accuse déjà trois semaines de retard. Et comme par hasard, le CESE ne rendra son avis que le 30 octobre, c'est-à-dire après la grève. Tout cela renvoie une image déplorable d’un Exécutif qui s’est lié pieds et mains en saisissant le conseil tout en se payant le luxe de provoquer une grève générale», conclut cet observateur.