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Un an après la démolition de l’ancien bâtiment, le projet de construction du nouveau palais de justice n’a malheureusement pas avancé d’un iota. Un blocage dû, d’après des sources concordantes, à la situation juridique du terrain. Cependant, les fonctionnaires, les usagers, les avocats, et les forces de l’ordre ont à endurer les conditions on ne peut plus délicates au sein des bâtiments provisoires loués à la modique somme de 180 millions de centimes par an.
Le SDJ regrette que des fonctionnaires du tribunal continuent à payer les pots cassés d’une gestion hasardeuse des dossiers de reconstruction du tribunal et de location du local provisoire.
«Nous avons proposé à la hiérarchie d’acquérir le bâtiment provisoire au lieu de le louer à 150.000 DHS par mois. Une fois le nouveau tribunal construit, ledit bâtiment servirait de local à la Fondation des œuvres sociales des fonctionnaires de la justice. Malheureusement, nous n’avons pas été écoutés car les responsables en charge du dossier n’ont rien voulu savoir. On a approuvé le contrat de bail et délogé les services du tribunal dans la précipitation totale. Résultat : l’Etat continuera à payer 180 millions de centimes pas an pour trois ou quatre ans encore, et les fonctionnaires et les usagers continueront à subir les conditions inappropriées du local provisoire», nous a déclaré un responsable au sein du bureau local du SDJ.
Passages et bureaux étroits, déficit en équipements et logistiques, éparpillement des services et bureaux, des problèmes entre autres qui ternissent l’image de l’appareil judiciaire à Essaouira.
«C’est une honte pour l’appareil judiciaire en général. Nous sommes devenus la cible des critiques et la risée des usagers du tribunal», s’indigne un membre du SDJ.
Un autre problème de taille a été soulevé par le communiqué du SDJ. Il s’agit des conditions de préservation des biens saisis. En l’absence d’un local approprié, les saisies sont exposées à la dégradation, aux pluies et aux vols même. A cet effet, le communiqué met le point sur la disparition d’une saisie importante au sein même du tribunal.
«Même si la disparition de la saisie est due aux conditions inappropriées de consignation, c’est le malheureux fonctionnaire qui sera responsable de cet incident. De ce fait, nous ne nous sentons plus protégés mais appelés en même temps à rendre compte d’une situation dont nous sommes les premières victimes», nous a déclaré un membre du bureau local du SDJ.
Et pour conclure, le communiqué diffusé à l’issue d’une réunion tenue le 23 janvier 2015 par les antennes locales du SDJ et l’Amicale des fonctionnaires de la justice a vivement condamné le blocage du projet de construction du nouveau tribunal un an après la démolition de l’ancien bâtiment, tout en appelant les services compétents à mettre fin à cet attentisme douteux.
Cependant, plusieurs points d’interrogations restent en suspens en attendant l’ouverture d’une enquête au sujet de ce dossier. Est-ce que les responsables en charge ne savaient pas qu’il y avait un problème juridique avec le terrain du tribunal ? Pourquoi avaient-ils précipité la location du bâtiment provisoire, le délogement des services et la démolition de l’ancien bâtiment avec un tel problème ? Pourquoi avait-on refusé d’acheter le bâtiment provisoire au lieu de le louer à presque 180 millions de centimes par an ? Qui assumera la responsabilité de ces complications qui coûtent à l’Etat la bagatelle de 150 mille dirhams pour chaque mois de retard?
Des questions à adresser au gouvernement Benkirane qui se gargarise, à chaque fois, du slogan de bonne gouvernance…