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Moulaye Abba Bouzid, Mohamed Fadil Brika, porteur de la nationalité espagnole et le blogueur Mahoud Zeidane, avaient été, en effet, kidnappés par la milice du Polisario entre les 17 et 19 juin 2019 dans des conditions non élucidées.
Lors d’une sortie médiatique, la directrice adjointe du département Moyen-Orient et Afrique du Nord au sein de cette ONG a déclaré que les caciques séparatistes doivent présenter des preuves tangibles de leur implication dans des activités criminelles sinon ils doivent être libérés, ajoutant que l’Algérie ne peut pas défendre le respect des droits humains sur d’autres territoires et fermer les yeux sur les violations commises sur le sien par le Polisario.
Bien que ce dernier ait annoncé qu’une enquête était en cour avec ces trois détenus accusés de diffamation, d’insulte et d’incitation à la désobéissance, son représentant à New York a déclaré que “ces accusés se trouvaient en détention préventive et font l'objet d'une enquête judiciaire pour trahison, agression, division, subversion et diffamation".
L’Organisation internationale des droits de l’Homme a, dans ce cadre, confirmé que, dans les camps de Tindouf, ils seraient passibles d’une peine d’emprisonnement pouvant aller de cinq ans à la perpétuité soulignant que le Polisario n’a toujours pas révélé les motifs véritables malgré le fait qu’un mois se soit écoulé depuis leur arrestation,.
L’ONG a également indiqué que, selon Babbih Abba Bouzid, frère cadet de Moulay, le Polisario aurait permis à son cousin, Sidi Hmady, de lui rendre une seule et unique visite le 23 juin à laquelle il a été rapidement mis fin lorsque la discussion a commencé à tourner autour des questions que ses geôliers lui avaient posées. Ce fut aussi le cas lors de la visite que lui a rendue son avocat le 2 juillet. Fin y a été mise lorsque Moulay lui a annoncé que les enquêteurs ont tenté de le forcer à signer un PV écrit auparavant.
L’ONG a, par ailleurs, rapporté ce que lui a révélé Fatimatou Brika, sœur de Fadil qui a affirmé que ce dernier lui a affirmé lors de la visite qu’elle lui a rendue le 11 juillet au bagne de Dhibia qu’il y est demeuré menotté et les yeux bandés.
Selon l’Organisation internationale des droits de l’Homme, si les enquêteurs ont interrogé ces détenus alors qu’ils avaient les mains ligotées et les yeux bandés, ou s’ils les ont menacés ou tenté de les forcer à signer des PV préalablement rédigés, cela constituerait une violation grave de l’exigence du droit international selon laquelle tout aveu doit être volontaire.