-
SM le Roi félicite les Présidents de Corée, d’Irak et d’Allemagne à l'occasion des fêtes nationales de leurs pays
-
Le Groupe socialiste-Opposition ittihadie à la Chambre des représentants interpelle le gouvernement au sujet du plan préconisé pour le renforcement de l’Etat social
-
Pour le think tank britannique, MENAF: Le plan d’autonomie représente la proposition "la plus crédible et la plus largement approuvée"
-
En application des Hautes Instructions Royales, des aides financières aux familles pour réhabiliter les habitations sinistrées
-
Revoir la date de début de l’année fiscale, renforcer le contrôle des finances publiques par le Parlement…
Pour plusieurs observateurs, la position du PJD n’a rien de surprenant et qu’il ne peut agir autrement. « Les responsables du parti islamiste sont unanimes sur le fait de mettre un terme à cette affaire ou mieux de la régler à huis clos. Ils ne veulent pas risquer de s’aliéner un allié de taille tel que le RNI notamment dans un contexte politique un peu tendu», nous a précisé une source sollicitant l’anonymat. Même son de cloche de la part de cet autre édile de la ville qui a également sollicité l’anonymat. « Le PJD ne va pas défendre son élu. Ceci d’autant plus que plusieurs questions se posent sur le timing qu’il a choisi pour tenir ses propos», nous a-t-elle expliqué.
Pourtant, ces observateurs sont unanimes à considérer que le vrai débat est ailleurs. Pour eux, c’est le silence assourdissant qui entoure cette affaire et qui suscite moult interrogations.
En effet, ni le gouvernement - et notamment son ministre de la Justice et des Libertés- , ni le bureau dirigeant du Conseil de la ville de Casablanca, ni le wali, ni l’entreprise concernée n’ont pipé mot depuis le déclenchement de cette affaire alors que les propos d’El Haya accusent, de manière directe, le frère de l’actuel ministre de l’Economie et des Finances d’avoir accaparé le marché afférent à la construction et à l’entretien des infrastructures routières de la capitale économique. « Ces déclarations sont graves et exigent l’ouverture immédiate d’une enquête de la part de la BNPJ puisqu’il s’agit d’accusations qui tombent sous le coup de la loi. Le ministre de la Justice et des Libertés est donc instamment appelé à diligenter une enquête approfondie en sa qualité de chef du parquet. Et ce dans l’objectif de poursuivre les inculpés s’il y a lieu ou El Haya au cas où ses déclarations ne seraient pas fondées», nous a déclaré Mohamed Tarek Sbaï, président de l'Instance nationale de protection des biens publics (INPBP).
Mais Mustapha Ramid aura-t-il le courage de diligenter une pareille enquête ? « Non », nous a répondu une source proche du dossier avant de préciser que « ce n’est pas la première fois que des irrégularités et des soupçons de corruption aient plané sur les marchés publics contractés par le Conseil de la ville de Casablanca et ce ne sera certainement pas la dernière. Tout le monde sait qu’il y a anguille sous roche mais personne ne fait quoi que ce soit pour mettre les choses au clair. Y compris les responsables du parti islamiste qui dirige le gouvernement depuis plus de deux ans et demi et qui a fait de la lutte contre la corruption l'un des chevaux de bataille de sa propagande électorale». « Dernièrement, deux affaires de corruption ont éclaté au grand jour. La première avait mis en cause le maire de Casablanca dans une affaire de corruption dans le traitement de l’appel d’offres relatif à la station de prétraitement de Sidi Bernoussi. La seconde avait mis en lumière des irrégularités dans l’appel d’offres concernant la gestion de déchets à Casablanca. Pourtant, rien n’a été fait. Il n’y a eu ni investigations ni enquête. Ces deux affaires ont été bel et bien enterrées en un temps record », nous a confié une autre source.