-
Secteur extractif : Hausse de l'indice de production de 26,6% à fin septembre
-
Aéronautique : 2024, l'année du retour en force
-
Le secteur des assurances continue de démontrer sa solidité et sa résilience
-
Energie électrique: Hausse de 2,3% de la production en 2023
-
Port de Larache: Hausse de 7% des débarquements de pêche à fin novembre (ONP)
Jouahri a indiqué à ce propos que BAM organisera en mai prochain un symposium régional sur le ciblage de l'inflation visant la préparation du passage au taux de change flexible.
« Le passage possible au taux de change flexible se fera en concertation avec le ministère de l'Economie et des Finances », a-t-il assuré lors de cette conférence de presse.
Il a également souligné la nécessité pour le Maroc d'aller vers un régime de change flexible et une libéralisation progressive du compte capital, pour servir l'ambition du pays d'être un hub financier régional et international. Le gouverneur de BAM a, en outre, relevé l'amélioration des réserves de change en 2014, expliquée par la rentrée de dons importants et l'opération de la contribution libératoire au titre des avoirs et liquidités détenus à l'étranger.
L'encours des réserves internationales nettes devrait se renforcer davantage en 2015 pour terminer l'année à un niveau équivalent à plus de 6 mois d'importations. Par ailleurs, le Conseil de BAM a décidé, lors de ladite réunion à Rabat, de maintenir inchangé son taux directeur à 2,5%.
« Cette décision a été prise au vu d'une prévision d'inflation qui s'établirait à 1,4% en moyenne en 2015, de l'amélioration attendue de l'activité et du crédit bancaire », a expliqué Abdellatif Jouahri, selon la MAP.
Il a estimé que l'inflation devrait rester modérée avec une balance de risques équilibrée, tenant compte notamment de la hausse du SMIG entrée en vigueur en juillet 2014 et de celle devant intervenir en juillet 2015, ainsi que de la nouvelle tarification d'eau et d'électricité.
Concernant le taux de croissance, le gouverneur de BAM a noté qu'il devrait se renforcer en 2015 pour atteindre 5%, sous les effets d'une bonne campagne agricole (hausse de la valeur ajoutée agricole de plus de 10%) et de la poursuite de l'amélioration des activités non agricoles (augmentation de la valeur ajoutée non agricole de 4%).
L'output gap non agricole demeure négatif, présageant l'absence de tensions inflationnistes émanant de la demande à moyen terme, a souligné Jouahri. Sur le marché du travail, le taux de chômage a enregistré sa troisième hausse annuelle consécutive en 2014 s'établissant à 9,9% après 9,2% en 2013, avec une hausse de 0,8 point en milieu urbain à 14,8%, a poursuivi le responsable.
S'agissant des comptes extérieurs, le déficit du compte courant devrait se situer à près de 4% du PIB en 2015 après 5,9 % en 2014, alors que l'encours des réserves internationales nettes devrait se renforcer davantage en 2015 pour terminer l'année à un niveau équivalent à plus de 6 mois d'importations.
Sur le plan monétaire, l'agrégat M3 a enregistré une accélération de son rythme à 7,4% en janvier, a précisé Jouahri, ajoutant que l'écart monétaire demeure toutefois négatif laissant entrevoir l'absence de pressions inflationnistes d'origine monétaire. Pour ce qui est du crédit bancaire, il devrait continuer sa progression pour avoisiner 5% à fin 2015, a-t-il ajouté.
Par ailleurs, le taux interbancaire a baissé de 21 points de base entre le 4ème trimestre 2014 et les deux premiers mois de 2015 à 2,51% en moyenne, alors que les taux débiteurs se sont stabilisés au cours du 4ème trimestre à 6,03%, avec des diminutions de 59 points de base pour les crédits à l'équipement et de 20 points de base pour ceux destinés à la consommation et une hausse de 11 points pour les prêts de trésorerie et immobiliers. Sur le marché immobilier, après un recul en glissement annuel de 0,6% en moyenne durant les trois premiers trimestres de l'année, l'indice des prix des actifs immobiliers s'est replié de 1,4% au cours du quatrième trimestre. Cette évolution traduit notamment des reculs de 1,9 % des prix des biens résidentiels et de 2,7 % de ceux des biens commerciaux.