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Ainsi, l’analyse fait ressortir que le Maroc aspire à intégrer prochainement le club des pays émergents. En effet, sur la foi de certains classements internationaux, est-il ajouté, le Maroc fait partie des pays qui se sont engagés sur cette voie depuis plusieurs années déjà. Et de relever néanmoins qu’à l’inverse, d’autres classements sont plutôt pessimistes envisageant cette perspective pour le Maroc dans un avenir lointain. Entre ces deux appréciations totalement divergentes, des interrogations fusent. De comment arbitrer, à dans quelles conditions le Royaume pourrait accéder à ce statut, en passant par quelle est l’hypothèse à privilégier et en fonction de quelle approche de la notion d’émergence, ce sont par conséquent moult questions, selon le Centre, qui reviennent avec insistance dès que l’on cherche à évaluer la dynamique économique au Maroc par rapport aux pays comparables et surtout en comparaison aux pays les plus avancés sur la voie de l’émergence.
En effet, l’on souligne de même source que le processus d’émergence d’un pays est assez difficile à apprécier et à quantifier à travers de simples variables et faits stylisés. Il s’agit, ajoute-t-on, d’un processus lourd, s’inscrivant dans le long terme et qui dépend de plusieurs facteurs faisant savoir que celui économique reste, toutefois, très déterminant.
Dans la foulée, les analystes du CMC ont dressé un état des lieux de la diversification productive au Maroc. Ils ont ainsi noté que les pays émergents se caractérisent par des changements de structure profonds accompagnés d’une croissance forte et soutenue. Leurs économies, précise-t-on, connaissent un développement sur leurs territoires de firmes établies qui sont généralement compétitives et ouvertes sur le marché international. Et de poursuivre que l’appareil productif de ce type de pays doit être en mesure d’évoluer dans un contexte sans cesse changeant et s’intégrer dans un environnement national et international de plus en plus exigeant. «Le Maroc à travers les différentes réformes entreprises vise à accéder au rang de pays émergent. Son économie ne parvient pas encore à s’affranchir des contraintes qui l’empêchent d’atteindre ce statut. L’appareil productif national n’est pas suffisamment diversifié. Sa diversification s’opère de façon lente et limitée en raison de son retard technologique dans des domaines décisifs, d’un marché domestique encore étroit et d’un marché de destination extérieur fortement concentré sur l’Europe», souligne la même source notant que le Royaume qui puise l’essentiel de sa croissance économique de l’agriculture, a entamé depuis une quinzaine d’années un processus d’industrialisation de son tissu économique. Et de soulever qu’en dépit du triplement de la valeur ajoutée générée par l’industrie, celle-ci ne représente à la date d’aujourd’hui que 14% du PIB marocain, contre une part de 23% dans les pays émergents. Le spécial indique également qu’après un plan Emergence et un Pacte national pour l’émergence industrielle renforçant les industries exportatrices, le Maroc s’est doté récemment d’une nouvelle stratégie dite d’accélération industrielle. Et de conclure que s’appuyant sur les acquis des stratégies antérieures, la stratégie élaborée par le ministère de l’Industrie pose les jalons du renforcement des secteurs mondiaux désormais traditionnels, mais aussi de l’émergence de nouvelles industries. Le la est ainsi donné et des pistes sont fournies sur la dynamique économique actuellement à l’œuvre.