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Des inquiétudes qui semblent fondées puisque Kathleen Weil, ministre de l’Immigration, a déclaré que l'accent sera mis sur la manière de trouver une meilleure adéquation entre le recrutement des immigrants et les besoins de main-d’œuvre. L’objectif visé est de dénicher les candidats ayant le bon profil pour occuper les emplois vacants comme c’est le cas en vigueur à Ottawa. Ainsi, les employeurs seront invités à préciser de façon plus pointue leurs besoins en main-d’œuvre et définir le profil du travailleur qualifié idéal à attirer, secteur par secteur, région par région.
Et les ordres professionnels seront conviés à mieux considérer les diplômes acquis à l'étranger. « Cela semble d'autant plus important à une époque où la recherche d'immigrants qualifiés est «beaucoup plus compétitive» que par le passé », a précisé la ministre.
Des réformes qui s’inscriront dans le sillage de celles entreprises l’an dernier par le gouvernement fédéral visant à changer de modèle de sélection des immigrants. Désormais, ce modèle est axé essentiellement sur les emplois disponibles au Canada et chaque candidat doit produire une «déclaration d'intérêt» révélant ses aptitudes à répondre aux attentes des employeurs. L’objectif : lutter contre le chômage chez les immigrants, car on enregistre un taux plus élevé que dans la population en général. En 2013, au Québec, ce taux chez les nouveaux arrivants était de 11,6 %, soit quatre points plus élevé que dans la population en général. Pourtant, la majorité d'entre eux sont très scolarisés:
57 % comptent au moins 14 années d'études.
Les volumes et les bassins démographiques seront également sujets de débat. Une consultation plus spécifique sur deux aspects délicats du dossier sera lancée afin de déterminer le nombre d'immigrants qu'on souhaite accueillir chaque année et leur provenance. Chaque année, entre 50.000 et 55.000 étrangers s'installent au Québec. De 2001 à 2011, la proportion d'immigrants est passée de 9,9% à 12,6%. L'Afrique, particulièrement les pays du Maghreb, constitue le principal bassin de recrutement. De 2009 à 2013, un immigrant sur cinq provenait du Maroc ou de l'Algérie. Des chiffres qualifiés de trop par le gouvernement qui compte ramener le seuil d’accueil entre 48.500 et un maximum de 51.500 personnes. A rappeler que le gouvernement libéral avait déjà fait passer de 37% à 31% la proportion des candidats admis en provenance de l'Afrique, principalement du Maroc et de l'Algérie. Un taux qui aura été également maintenu par le gouvernement péquiste.
Des restrictions qui feront certainement le bonheur de plusieurs voix québécoises qui ne cessent de demander moins d’immigrants pour garantir une meilleure intégration pour ceux qui sont déjà installés sur le territoire québécois. Elles estiment que «le rêve nord-américain» a atteint ses limites et que ce modèle n’a pas eu le succès escompté.