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Selon un rapport inédit, appuyé par l'Unicef et le Maroc, le nombre de plaintes a connu une hausse sensible.
La multiplication des affaires dénonçant des abus sexuels sur des enfants (11.599 cas ont été recensés entre 2007 et 2012, selon ce rapport) et la clémence des sanctions infligées aux responsables de ces actes sont telles qu’il est aujourd’hui impératif de prendre des mesures plus drastiques si l’on veut véritablement combattre ce phénomène.
Telle est en substance la teneur du message distillé par plusieurs ONG et personnalités marocaines luttant contre les violences faites aux enfants, qui exigent des pouvoirs publics des actes forts face à un mal dont on sait pertinemment bien qu’il détruit la vie des enfants.
Face à la clémence dont bénéficient certains pédophiles et à l’inertie d’une société civile prisonnière des tabous qui entourent les agressions sexuelles d'enfants, des associations plaident désormais en faveur de l’adoption d’une loi spécifique afin de renforcer l’arsenal juridique actuel.
Outre l’indulgence dont font preuve certains juges à l’égard des pédophiles, c’est la grande disparité des peines à l’encontre de ces derniers qui désole les organisations sur le front contre ce fléau. Des disparités occasionnées par les interprétations divergentes des lois en la matière, estime-t-on.
Conscientes du danger de la pédophilie et de ce qu’elle provoque comme conséquences chez les enfants, plusieurs ONG appellent les autorités nationales et locales à accroître le travail de sensibilisation.
Conseiller auprès de l’Association «Touche pas à mon enfant», Me Mustapha Errachidi constate que «les textes de loi ne sont pas suffisamment sévères» quand il s’agit d’abus sexuels sur les enfants, rapporte l’AFP.
Il est à rappeler que plusieurs affaires de pédophilie, impliquant aussi bien des Marocains que des étrangers ont éclaté ces dernières années dans de nombreuses villes du Maroc. Particulièrement à Marrakech, ville touristique par excellence.
L'agression d’une fillette de 10 ans en 2013, qui avait donné lieu à une immense marche dite blanche à Casablanca, compte parmi les affaires les plus médiatisées.
La même année, le pédophile espagnol Daniel Galvan avait fait les choux gras de la presse nationale et étrangère.
Plusieurs autres affaires ont éclaté depuis lors et la plus récente concerne un certain Jean-Luc G. Condamné à 2 ans de prison, ce ressortissant français est accusé d’avoir abusé d’une dizaine d’enfants.
Pour de nombreuses associations, la bonne nouvelle est que le tabou qui entourait jusqu’à présent, les agressions sexuelles d'enfants est en train de se briser. Ce qui est de bon augure. Le temps de la clémence serait ainsi bientôt révolu.