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C’est donc dans ce contexte que l’Ordre national des médecins dentistes (ONMD) a réagi à la prolifération de sites de pratique illégale de la médecine dentaire dont la persistance a été relevée à la suite des opérations de contrôle menées dernièrement par des commissions regroupant des représentants des ministères de l'Intérieur et de la Santé, des Conseils régionaux de l'Ordre et des Syndicats des médecins dentistes sur des sites de pratique illégale de la médecine dentaire.
Réagissant fermement à cette situation, l’ONMD a estimé que ce phénomène bafouait l'image de la médecine dentaire marocaine et fustigé, par la même occasion, la montée au créneau d'associations qui seraient tolérées et autorisées par les préfectures. L’Ordre cite à titre d’exemple, les associations de « denturologues » et de « prothésistes et soigneurs de dents ».
Face à ce qui s’apparente à un laisser-aller, l'Ordre a exhorté les autorités compétentes à assumer leurs responsabilités de protection de la santé des citoyens et a appelé ces dernières à prendre des mesures d'urgence face à une situation qu’il juge préoccupante. D’autant plus que les différentes descentes effectuées sur les sites ayant fait l’objet de contrôle ont révélé des conditions d'hygiène et de stérilisation du matériel déplorables, de telle sorte que les patients courent d'énormes risques d’être contaminés et de se voir transmettre des maladies aussi graves que l'hépatite, la tuberculose ou encore le sida.
Il est à souligner que ces contrôles ont aussi permis de découvrir une panoplie comprenant des fauteuils dentaires, des dispositifs de radiologie, différents appareils et matériel utilisés dans le diagnostic et le traitement des dents, des gencives et des dysharmonies des arcades dentaires.
Citant le président de l'Ordre national des médecins dentistes, le Dr Mohammed Jerrar, la MAP rapporte que les différentes opérations de contrôles ont également permis de mettre au jour des médicaments et des produits pharmaceutiques destinés exclusivement aux médecins dentistes, des cartes de visites tendancieuses et prêtant à confusion avec l'appellation de vrai' médecin dentiste, des ordonnanciers, des feuilles de mutuelle et d'assurance ainsi que des cachets en leur possession.
Sachant que les erreurs en médecine, aussi infimes soient-elles, se paient cash, l’Ordre souligne que ce phénomène touche surtout les quartiers défavorisés.