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Arrêté l’année dernière, T., qui a des origines libériennes, a en effet été condamné à trois ans de prison ferme pour tentative de meurtre sur sa victime marocaine.
Pour le Tribunal correctionnel de Genève, il ne fait aucun doute que le plaignant a été victime d’une tentative de meurtre de la part de ce dernier.
Il faut dire que « le jugement repose notamment sur le fait qu’après son coup de couteau sous l’omoplate, à hauteur du poumon et du cœur, T. a quitté les lieux sans se soucier du sort de la victime. Il s’est ensuite débarrassé de son arme, et n’est plus revenu sur place. Autre faux pas: il ne s’est pas non plus manifesté alors que deux autres suspects avaient été arrêtés dans un premier temps », écrit le journal Tribune de Genève.
Pour bien comprendre le fond de cette affaire, qui a failli coûter la vie à la victime, il faut remonter au 26 avril 2003. Pour des motifs restés jusqu’alors inconnus, le Libérien de 37 ans poignarde gravement au dos sa victime avec un couteau suisse, après une salve d’injures. Avant de jeter l’arme et de prendre la fuite.
D’après les enquêteurs, rapporte le journal suisse, tout porte à croire que le prévenu se sentait importuné par cet homme qui devenait visiblement agaçant en buvant.
Deux suspects seront arrêtés à tort durant l’enquête qui aboutira finalement à son identification et à son arrestation.
En effet, ce n’est donc que quelques jours après, lors d’un contrôle d’identité, que les agents de l’ordre parviennent à appréhender l’agresseur qui niera tout. Avant de se rétracter et de reconnaître son forfait.
S’il admet avoir poignardé sa victime ce jour-là, l’accusé ne reconnaîtra pas avoir voulu tuer cette dernière. Ce qui, évidemment, ne convainc pas les juges.
Il faut dire qu’outre son attitude après l’agression, son passé n’a pas non plus joué en sa faveur.
Comme le rappelle le journal suisse, l’agresseur libérien a été condamné à onze reprises en dix ans passés en Suisse. « Pour violation de la Loi fédérale sur les étrangers (LEtr), mais aussi pour avoir enfreint la législation sur les stupéfiants. Plus gênant pour lui, cet Africain de l’Ouest a déjà été sanctionné pour lésions corporelles simples en 2009 et pour détention illégale d’arme ».
Dans ce cas, difficile d’imaginer qu’il ait pu s’en sortir de cette affaire sans en payer le prix.
Quoi qu’il en soit, pour Me Michael Anders, avocat du plaignant, «ce jugement est parfaitement conforme à la jurisprudence fédérale. En effet, celui qui dirige une arme blanche en direction des parties vitales d’un être humain peut se voir imputer une volonté d'homicide éventuelle, à savoir qu’il s’accommoderait de la mort de la victime, même s’il ne la souhaitait pas», rapporte Tribune de Genève.
En plus des trois ans qu’il doit écoper, la justice a demandé à l’accusé de suive un traitement pour son addiction à l’alcool et au cannabis. Par ailleurs, les juges lui ont également demandé de verser au plaignant 3000 fr. de tort moral.