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L’affaire a éclaté lorsque le département de Mohammed Louafa a rendu public un communiqué dans lequel il a précisé que «ses services ont reçu des rapports soumis par les autorités locales, accompagnés de procès-verbaux rédigés par les services extérieurs de l’ONSSA, faisant état de quantités de farine subventionnée non conformes aux normes de qualité stipulées par les lois en vigueur».
Selon la même source, ces avertissements et lettres d'explication ont été adressés aux «Moulin Maroc», «Moulin Tria», «Moulin Royal» à Casablanca, «Moulin Fandy Souss», «Moulin Souss Daraâ» à Aït Melloul, «Moulin Islam» et «Moulin El-Jadida» à El Jadida. Et d’ajouter que la commission interministérielle chargée de la répartition des dotations de la farine subventionnée sur les préfectures et provinces du Royaume «sera dans l'obligation de prendre des mesures spéciales concernant les quotas de ce type de farine, attribués auxdites minoteries, et ce, lors de sa prochaine réunion prévue en juin 2015».
Ce communiqué a provoqué un tollé d’autant plus important que le ministère a mis à l’index des entreprises en les citant nommément. Celles-ci ont menacé de recourir à la justice pour rétablir la vérité.
L’ONSSA est alors entré en lice pour enfoncer davantage le clou en annonçant que «lesdites farines ne sont pas impropres à la consommation contrairement à ce qui a été avancé».
«Les écarts relevés concernent les critères déterminant les appellations des farines (farine de luxe, farine nationale de blé tendre, farine fleur, etc.) et, en aucun cas, du point de vue des critères d’insalubrité (moisissures, toxines, etc.)», a souligné la même source. Et de préciser que «conformément à la réglementation en vigueur, l’ONSSA a transmis aux juridictions compétentes pour jugement, les dossiers pour lesquels les analyses ont relevé des écarts avec les critères relatifs à l'adéquation des appellations utilisées».
Il est à noter que, dans le cadre de ses missions, l’ONSSA effectue des contrôles réguliers des farines produites sur tout le territoire national. Ces contrôles concernent aussi bien la salubrité que l’adéquation entre l’appellation des farines et les critères leur permettant de bénéficier desdites appellations.
Pour rappel, ces critères sont fixés par arrêté n° 2318-09 du 28 août 2009 et sont les suivants : taux d’humidité, taux de minéralisation, granulométrie, taux d’acidité grasse et teneur en fer. Ils servent à différencier les farines en termes de qualité d’un point de vue commercial. Il est donc important de préciser que, même si des différences sont constatées entre les résultats des analyses effectuées et les taux fixés par l’arrêté par rapport aux critères précités, ces farines restent propres à la consommation.