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En plus de la loi de Finances,
57 textes adoptés en cette session
Cet hiver, les députés ont eu du pain sur la planche. Outre l’adoption de la loi de Finances –le projet de Budget occupe une bonne partie de la session d’automne- 57 textes de lois ont été adoptés dont deux lois organiques (finances et gouvernement).
L’Usfpéiste Rachida Benmessaoud est prompte à admettre le travail accompli en termes de production législative. Mais attention, fait remarquer celle qui est la 5ème vice-présidente de la Chambre des représentants, il ne faut surtout pas oublier le retard enregistré dans l’élaboration des lois électorales qui ne sont toujours pas dans le circuit parlementaire. « Ce retard est de la responsabilité du seul gouvernement. Et un tel retard a poussé l’Exécutif à reporter les élections de juin à septembre alors qu’il avait déjà fixé et rendu public un calendrier relatif à l’organisation des différents scrutins. Ceci est d’autant plus grave que le respect des échéances et des délais pour organiser un scrutin dans les délais réglementaires s’inscrit dans le renforcement de la démocratie», s’inquiète cette députée du parti de la Rose.
Même son de cloche dans les rangs de l’Istiqlal qui met en avant « la pauvreté législative dans la mise en œuvre de la Constitution». «Sur une vingtaine de lois organiques prévues par la Loi fondamentale, à peine 6 ont vu le jour. Il ne faut pas oublier que 2015 et 2016 sont des années éminemment électorales. Ce sont les lois relatives aux prochains scrutins qui vont occuper tout l’espace», explique cet Istiqlalien blanchi sous le harnais.
Mais c’est le discours politique tenu tous les mois par le chef du gouvernement lors de la séance mensuelle consacrée à son interpellation qui alarme les groupes parlementaires de l’opposition et suscite la désapprobation de nombreux élus de la majorité. «C’est un vrai recul, un nivellement par le bas. Jamais on n’a assisté à un tel discours politique tenu par un chef de gouvernement. On a touché le fond. Et cela aura des répercussions sur la désaffection des citoyens qui n’ont plus confiance dans l’action politique et qui n’iront probablement pas voter. La langue n’est pas neutre. On ne le répètera jamais assez : le populisme est l’ennemi de la démocratie», fait valoir R. Benmessaoud.
Un discours inqualifiable
de chef de clan
C’est ce même discours du chef du gouvernement qui n’en finit pas de déranger cet autre parlementaire de l’Union socialiste des forces populaires. «A travers un tel discours inqualifiable, le chef de l’Exécutif entretient une tension permanente. C’est véritablement le discours d’un chef de clan, un discours très étroit, très partisan, électoraliste et consciemment entretenu. Et cette tension alimentée en pleine préparation des élections crée un climat de suspicion quant à la transparence des prochains scrutins».
Un goût amer d’inachevé, l’inquiétude de rendez-vous ratés, un lourd parfum de doute. La socialiste Rachida Benmessaoud égrène les attentes qui sont autant de défaillances du gouvernement Benkirane. «Où est l’autorité pour la parité et la lutte contre toutes les formes de discrimination prévue par la Constitution pour veiller à l’application des égalités des genres dans les droits et obligations? Une mystérieuse commission y travaille mais rien n’en est encore sorti. Cette nouvelle institution aurait pu pourtant jouer un rôle très important en ce qui concerne la représentativité des femmes à l’occasion des élections communales et régionales», conclut celle qui a été élue sur la liste nationale.