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Preuve de sa mauvaise foi, l’Exécutif passe sous silence toutes ces revendications, en faisant accroire que ladite grève aurait plutôt trait à la réforme du régime des retraites.
Lors d’une rencontre organisée récemment, Abdelhamid Fatihi, secrétaire général de la FDT, a mis l'accent sur l'importance de la communication en cette phase cruciale que traverse notre pays sur les plans politique et social, et qui pousse l’ensemble des militantes et militants à s’impliquer davantage pour faire réussir la grève générale du 29 octobre, pour défendre la dignité humaine et les droits individuels et collectifs et préserver les acquis de la classe ouvrière, des idéaux pour la défense desquels l’USFP a toujours été à l’avant-garde et dont bon nombre de ses militants se sont sacrifiés.
Abdelhamid Fathi a également rappelé que la détérioration des indicateurs de croissance dans de nombreux secteurs clés et la faible productivité des investissements ont conduit à une contraction économique qui menace de faire ressusciter les politiques d'ajustement structurel.
Il a, par ailleurs, souligné l'importance de l'investissement public qui contribue de manière significative à la création de richesses sans que le gouvernement n’ait à opter pour la solution de facilité qu’est le recours à l’endettement.
Il a rappelé le caractère grave de toute dépendance éventuelle à un pareil endettement et ses conséquences néfastes pour la souveraineté économique du Royaume soulignant que la grève générale du 29 octobre entre dans le cadre de la défense des causes justes de la classe ouvrière, la préservation de sa dignité, le renforcement des fronts démocratiques modernistes et la lutte contre les politiques impopulaires du parti majoritaire.
Comme à son habitude, l’Exécutif semble s’en tenir au seul langage qu’il sait tenir, à savoir celui de la menace. Au sortir du dernier Conseil de gouvernement, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, a, en effet, tenu le même discours qu’il a seriné une semaine plus tôt. Il a, en effet, qualifié d'"injustifiée" cette grève nationale en indiquant que « le gouvernement n'acceptera aucune atteinte au fonctionnement des services publics et s'acquittera de son devoir de garantir la continuité des services sociaux ». Il a également souligné que «le gouvernement, tout en imputant aux syndicats appelant à la grève la responsabilité de cette décision, n'acceptera aucune atteinte à la liberté du travail, ni aucun préjudice aux intérêts des citoyens ».
Sur un ton d’intimidation identique et digne du plus endurci des sécuritaires plutôt que d’un ministre de la Communication, il a réitéré ses menaces, lors de son passage, jeudi 23 octobre, à l’émission «Mowatin Alyaoum », où il a, en outre, indiqué que le gouvernement allait défalquer le jour de grève des salaires des grévistes.
Ce qui atteste du fait que le gouvernement Benkirane n’a jamais eu l’intention de déroger à une habitude qu’il a initiée depuis son investiture en 2012, à savoir prendre les décisions de manière unilatérale, sans concertations préalables, en faisant fi des partis de l’opposition et des centrales syndicales et en bafouillant allégrement les dispositions de la Constitution de 2011 qui plaident pour l’instauration d’une approche participative pour régler les grandes questions de l’heure. Mais cela tient désormais du sens commun, tellement la politique de la sourde oreille du gouvernement est patente et que ses mauvais résultats se font de plus en plus ressentir. Il est donc grand temps de sonner le tocsin. La grève du 29 octobre le fera sans conteste.