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«Les agents de l’ONEE demeurent dans l'expectative et la confusion. La convention en question ne dit rien à propos de leur statut alors qu’ils bénéficient d’un statut spécial et des acquis sociaux (mutuelle, retraite et œuvres sociales) et nous demandons quel sera notre sort si les dispositions de protocole d’accord entraient en vigueur», nous a précisé une source de la Fédération nationale des travailleurs de l’énergie (FNTE). Une situation des plus agaçantes que le gouvernement et l’administration de l’ONEE persistent dans le refus de toute présence des partenaires sociaux dans les négociations du protocole d’accord.
La confusion est à souligner également au niveau de la mise en œuvre des dispositions de la loi 40-09 relative à l'Office national de l'électricité et de l'eau (O.N.E.E) et de celles découlant de la loi-cadre de mai 2014 et de la convention du 26 septembre 2014. La FNTE note que la contradiction entre ces textes de loi est flagrante et qu’il y a empiétement sur le travail législatif qui est du ressort des représentants de la nation et non des organes exécutifs.
«C’est pourquoi on s’apprête à entamer une grève le 11 mars prochain à Casablanca, Mohammedia El Jadida, Safi, Settat, Berrachid et à Benslimane. On compte également observer le même jour un sit-in devant le siège central de l’administration de l’ONEE pour désapprouver l’approche sélective adoptée par les responsables de ce dossier», nous a déclaré notre source.
Mais, il n’y a pas que le statut des agents qui pose problème, l’impact de la nouvelle convention sur le pouvoir d’achat est également mis à l’index. Les syndicalistes de la FNTE estiment que la délégation de la gestion d’électricité dans les périmètres gérés jusqu’à présent par l’ONEE risque d’augmenter les factures d’électricité de 7% à 20%. Une mesure qui, si elle était mise en application, porterait atteinte au pouvoir d’achat de beaucoup de citoyens et violerait les dispositions du Dahir du 5 août 1963 relatif à la création de l’Office national de l’électricité. Pis, cette mesure risquerait de remettre en cause le tarif social appliqué dans certaines zones. En fait et dès la signature de cette convention par les ministères de l’Intérieur, des Finances, de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement, de la wilaya du Grand-Casablanca et de l’ONEE, la FNTE n’a de cesse de la critiquer. Les syndicalistes accusent certains édiles de la ville de complicité avec la société délégataire chargée de la gestion de l’eau, de l’électricité et de l’assainissement de la capitale économique au détriment des intérêts des citoyens.