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Répondant à une question des députés de la Gauche unifiée concernant la hausse du nombre de migrants clandestins et leur expulsion sans respect des règles applicables en matière de droit d'asile, il a déclaré que son pays surveille ses frontières conformément aux législations et lois européennes et internationales et que la surveillance de ce qu’il a qualifié de frontières délimitant Sebta et Mellilia s’inscrivait dans ce cadre. Mieux, il a estimé qu’en réagissant ainsi, l’Espagne défendait l’hispanité de ces deux présides occupés. « J’espère que votre demande de ne plus rapatrier les migrants irréguliers ne signifie pas pour autant la demande d’abandon par l’Espagne de ces deux villes», a-t-il lancé à un député de l’opposition.
Pour Jorge Fernández Díaz, l'immense majorité des clandestins qui tentent de franchir la barrière dressée entre le Maroc et Mellilia, étaient des migrants économiques et sociaux qui ne remplissaient pas les conditions idoines pour demander l'asile politique. D’après lui, sur les 4.669 migrants entrés à Mellilia jusqu’au 16 novembre dernier, seulement 75 personnes ont demandé l’asile ou la protection internationale.
Mohamed Hasad, ministre de l’Intérieur, garde toujours le silence à propos de ces déclarations. Son homologue Mustapha El khalfi, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement aussi même s’il s’agit de propos à forte connotation provocatrice. En fait, ces déclarations mettent le Royaume en mauvaise posture puisqu’elles laissent entendre que la coopération marocaine au niveau de la lutte contre l’immigration irrégulière et la lutte contre le terrorisme s’est transformée en outil de défense de l’hispanité des deux présides occupés et que le Maroc a renoncé à sa souveraineté sur ces deux villes. Une situation des plus compliquées puisque le ministre de l’Intérieur ibérique n’a pas cessé de saluer le «rôle clé» joué par le Maroc dans la lutte contre l'immigration illégale. Le département de Fernandez Diaz a même considéré le Maroc comme le principal allié de l'Union européenne en Méditerranée en matière de lutte contre cette forme d’immigration.
Pour sa part, Hassad n’a pas hésité à afficher, à plusieurs reprises, sa satisfaction de la coopération entre le Maroc et l'Espagne en matière de lutte contre les réseaux d'émigration clandestine, le terrorisme sous toutes ses formes et le trafic de stupéfiants. Reste à savoir s’il va réagir ou nom aux propos de son homologue espagnol qui semblent d’un autre âge puisqu’ils s’inscrivent en porte-à-faux avec le sens de l’histoire. Affaire à suivre.