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Au début de l’émission, le président de la Commission administrative de l’USFP s’est exprimé sur la grève générale, considérant qu’elle a été un grand succès et que, jusqu’à présent, le gouvernement n’a présenté aucun chiffre qui puisse contester ceux avancés sur le plan global et sectoriel par les principales centrales syndicales. Il a également souligné que l’USFP a été le premier, au lendemain de son 9ème Congrès, à prendre contact avec les principales centrales syndicales pour constituer un front social. « Parce que nous avons constaté, depuis le début du mandat du gouvernement actuel que sa politique s’est traduite par un appauvrissement et qu’elle n’est pas basée sur un véritable dialogue avec les partenaires sociaux », a-t-il précisé. Et d’ajouter : «Il faut noter que pour la première fois, à l’occasion d’un appel à la grève générale par les principales centrales syndicales, un large front social et politique s’est constitué ». «Et si le gouvernement n’en a pas pris compte, c’est qu’il reste victime d’une double infirmité : non seulement, il est sourd politiquement mais il est aussi aveugle sur le plan économique», a-t-il confirmé.
Evoquant ensuite la question de la décadence du discours politique, El Malki qui est également président du Centre marocain de conjoncture (CMC), a noté que le discours Royal à l’occasion de l’ouverture de la session d’automne, a mis justement l’accent sur la réhabilitation de l’étique dans l’action politique. « Et c’est vrai que la qualité du discours politique n’est pas celle que nous souhaitons tous », a-t-il dit. «Mais qui est à l’origine de cette dégradation du discours politique au Maroc ?», s’est-il demandé avant de pointer du doigt la responsabilité du chef du gouvernement qui n’a rien d’un véritable homme d’Etat et de préciser qu’il faudrait se remémorer son discours. «Vous savez ce qu’il a dit la veille de la grève générale : J’aurais une bonne nouvelle à annoncer au peuple marocain ; mais nous l’attendons toujours cette bonne nouvelle », a-t-il souligné en signalant que le chef du gouvernement considère les Marocains comme des enfants qui ont besoin de friandises. « Quel esprit de responsabilité et quel niveau de maturité politique ! », a-t-il ironisé.
Concernant le projet de budget général, El Malki a précisé que c’est une loi de Finances non concertée avec l’ensemble des partenaires économiques et sociaux. « Le gouvernement a, par ailleurs, entrepris des contacts avec les représentants de l’entreprise au Maroc, chose que nous appuyons parce que tout ce qui peut améliorer son positionnement nous semble tout à fait positif. Mais malheureusement du côté des autres partenaires sociaux, il n’y a eu aucune concertation, ce qui est une chose regrettable », a-t-il expliqué, tout en indiquant que c’est un budget qui a un caractère antisocial, vu les mesures qui ont été adoptées notamment dans le domaine fiscal, puisque la principale mesure contenue actuellement dans le PLF concerne l’augmentation de la pression fiscale, à travers l’augmentation de la TVA d’un certain nombre de produits de très large consommation.
Abordant ensuite la question du déficit budgétaire, Habib El Malki a noté qu’il est impossible de pratiquer une relance de la croissance économique sans élargir la demande intérieure. « On ne peut pas de manière draconienne, dans un pays comme le nôtre où les inégalités sociales sont extrêmement importantes et où les inégalités territoriales le sont encore plus, prendre des mesures pour diviser par deux le déficit budgétaire sur deux ou trois années », a-t-il souligné, tout en précisant que cela va accentuer la crise sociale et la crise de confiance. « Croyez moi, c’est le gouvernement actuel qui, par sa politique, représente une véritable menace pour la stabilité du pays et non les syndicats », a-t-il explicité. «Nous vivons une crise institutionnelle à dimension politique extrêmement grave. Et ce gouvernement constitue une véritable menace pour la stabilité politique et sociale mais également une menace pour l’avenir de notre pays », a-t-il réitéré.
Concernant la rencontre qui a eu lieu, mardi dernier, entre les partis de l’opposition et le ministre de l’Intérieur, Mohammed Hassad, le dirigeant ittihadi a précisé que ces derniers ont annoncé leur rejet catégorique de la mainmise du gouvernement sur les prochaines élections. Il a, par ailleurs, indiqué que les préparatifs de celles-ci au niveau législatif sont très mal partis. «C’est le chef du gouvernement qui a mis en doute la sincérité des élections. Et nous étions véritablement perplexes face à ce discours d’opposant qui émane de quelqu’un qui a le pouvoir réglementaire de superviser et de contrôler les élections à tous les stades et dans tous les domaines ».
A propos du dernier incident survenu à la frontière avec l’Algérie, Habib El Malki a précisé qu’à l’occasion de la séance plénière de mardi dernier, l’USFP a été parmi les formations politiques à avoir posé la question au ministre des Affaires étrangères sur ce qui s’est réellement passé. Tout en soulignant que «la fermeté du Maroc doit être la ligne de conduite principale face à ce qui passe à nos frontières ».
Pour ce qui est des relations maroco-françaises, le dirigeant socialiste a précisé que l’USFP se pose beaucoup d’interrogations à propos de l’évolution des relations entre le Maroc et la France. « Il faut agir dans le sens de la sauvegarde de la qualité des relations entre nos deux pays. Mais cette sauvegarde doit être basée sur le respect mutuel», a-t-il fait savoir, avant de conclure : «Il faut donc sauvegarder la qualité des relations bilatérales mais avec beaucoup de fermeté, parce que nous passons par une conjoncture politique qui ne peut plus tolérer des ingérences».