
-
Interpellation à Marrakech d'un individu soupçonné d'évasion au cours d'une garde à vue, de trafic de psychotropes et de vol
-
Karima Rhanem, une voix puissante pour la jeunesse et les femmes africaines
-
Installation de nouveaux magistrats au tribunal de première instance de Tata
-
"2045": Le jeu de société qui simule une invasion chinoise de Taïwan
En effet, les progrès constatés sur la base des moyennes nationales cachent, dans plusieurs cas, des disparités importantes entre les régions et les catégories sociales. Il convient de noter, à ce titre, un taux de préscolarisation qui a atteint les 64,3% au niveau national contre seulement 28,3% chez les filles en milieu rural, relève la MAP.
Dans ce contexte, la Journée nationale de l'enfant (célébrée le 25 mai) devait être l’occasion d’interpeller la conscience collective sur la situation de l'enfance et dresser le bilan de l'action entreprise dans ce domaine.
Dans son discours de 1994 adressé au 1er Congrès national sur les droits de l'enfant, Feu SM Hassan II avait annoncé sa décision de faire du 25 mai de chaque année, une Journée nationale de l'enfant. Une telle initiative était, à n'en point douter, fondatrice d'espérance pour la réalisation d'une ambition commune, de construire un Maroc digne de ses enfants.
Cet intérêt marqué pour la question de l'enfance ne cesse de se renforcer sous l'impulsion de SM le Roi Mohammed VI, qui a placé les intérêts de l'enfance au centre des préoccupations nationales, créant une dynamique de concertation entre les secteurs gouvernementaux, les composantes de la société civile et toutes les forces actives en faveur de l'enfance.
Il est à noter qu’au niveau normatif, le Maroc a déployé d'importants efforts pour l'harmonisation de la législation nationale avec les instruments internationaux ratifiés, en particulier la Convention relative aux droits de l'enfant de 1989 et ses protocoles facultatifs, tout en conférant une primauté aux traités internationaux dans la nouvelle Constitution de 2011.
De même, de nombreux efforts ont été déployés pour la lutte contre la violence à l'encontre des enfants en général, ainsi que la mise en place de structures destinées à leur protection, notamment l'Observatoire national des droits de l'enfant, sous la présidence de SAR la Princesse Lalla Meryem, chargé de suivre la stratégie relative à la mise en œuvre de ladite convention.
L'adoption par le Maroc d'un Plan d'action national pour la période de 2006-2015, à l'issue des travaux de la 27ème Session extraordinaire des Nations unies consacrée aux enfants, traduit l'engagement ferme du Royaume de contribuer à l'édification d'un "monde digne des enfants".
Ledit plan prévoit la mise en place de mécanismes visant à améliorer la situation de l'enfance selon les principes d'égalité et d'équité, et à lui assurer son droit inaliénable à la survie, au développement, à la protection et la participation, en particulier celle qui vit dans des conditions difficiles et précaires.
Cependant, l'évaluation à mi-chemin de la mise en œuvre de ce plan accusait un retard au niveau du 3ème objectif relatif à la protection de l'enfance.
Par ailleurs, l'absence d'une politique d'ensemble, malgré l'adoption du plan d'action national et d'une transversalité de l'approche basée sur les droits de l'enfant, ainsi que la persistance de l'approche sectorielle conjuguée aux difficultés de coordination entre les acteurs et l'insuffisance des ressources humaines et matérielles, ont affaibli l'impact des efforts consentis.