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Présentées à l'occasion des premières Journées nationales d'écotoxicologie (JNE), ces recherches abordent plusieurs questions d'une grande importance, dont le devenir des substances polluantes dans l'environnement, l'impact de leur dissémination sur la structure et le fonctionnement des écosystèmes, les conséquences de ces impacts sur les êtres vivants (biodiversité) ou sur les services apportés par les écosystèmes à l'homme, rapporte la MAP.
Plusieurs communications ont retenu l'attention des participants à ces journées, dont notamment "L'évaluation de l'état de santé du littoral de la ville de Sidi Ifni : suivi de quatre biomarqueurs chez la moule méditerranéenne (Mytilus galloprovincialis)", "Utilisation des biomarqueurs comme outil d'évaluation de l'état environnemental de la côte marocaine : axe Kaa Srass-Kabila", "Données préliminaires sur de nouveaux vecteurs de toxines marines sur les côtes marocaines et portugaises" et "Evaluation de la contamination métallique de la faune macrobenthique au niveau de la baie de Dakhla". L'écotoxicologie est une discipline scientifique assez récente qui date de 1950, mais qui n'a débuté au Maroc que dans les années 90, a indiqué à la MAP, Azzedine Sedki, un écotoxicologue marocain.
Et de relever que cette discipline scientifique, appelée aussi, "la toxicologie environnementale" commence ces dernières années à se développer au Maroc. La preuve en est la production d'un grand nombre de thèses et de recherches dans plusieurs universités marocaines, s'est-il réjoui.
M. Sedki a fait savoir que l'écotoxicologie s'occupe des toxiques (produits chimiques, radioactifs et physiques) dans l'environnement et qui sont utilisés dans la vie quotidienne, notamment dans la cuisine, l'industrie et l'agriculture.
M. Sedki a mis l'accent sur les produits non biodégradables et les métaux extrêmement dangereux, dont le mercure, le plomb et le cadmium qui produisent plusieurs maladies, telles que le saturnisme, des maladies mal connues car, a-t-il dit, la médecine s'occupe des maladies qui résultent de bactéries et de virus et délaisse les maladies générées par des produits chimiques. Les JNE, premières en leur genre au Maroc, se veulent une occasion pour dresser l'état des lieux des recherches écotoxicologiques dans le Royaume et un forum pérenne d'échanges et de valorisation des travaux des chercheurs dans ce domaine.
Deux thématiques figurent au centre de cette rencontre, à savoir "Le biomonitoring de la pollution dans les milieux récepteurs" et "L'évaluation de la toxicité envers les organismes et les perturbations des écosystèmes par la pollution". La cérémonie d'ouverture de cet événement scientifique a été marquée par un grand hommage rendu au Pr. Jean Claude Pihan, ancien professeur à l'Université Cadi Ayyad de Marrakech (UCAM).