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Les travaux qui se sont déroulés tout au long de la matinée d’hier à la grande salle du Parlement ont été présidés par Hassna Abouzaid. Ils ont été notamment marqués par une allocution du Premier secrétaire de l’USFP, Driss Lachguar, ainsi que par plusieurs exposés portant sur de nombreux volets concernant le secteur de la santé. Ainsi, l’intervention d’Abdelmajid Boubekri de la FDT a porté sur l’intitulé «Pour une charte nationale de la santé, base d’un système de santé solidaire, juste et équitable». Quant à l’exposé d’Ali Lotfi, secrétaire général de l’ODT, il a traité du «Système d’assistance médicale pour les petites bourses et le droit d’accès aux soins de santé et aux médicaments».
«La situation des CHU au Maroc à la lumière des mutations du système sanitaire» et «L’évaluation du bilan de l’AMO et la problématique de la généralisation», tels ont été les thèmes débattus respectivement par Mohamed Khatouf du SNEsup et Hazim Jilali, directeur général de l’Agence nationale de l’assurance maladie.
Pour sa part, Abdelmalek Hannaoui, représentant du Syndicat indépendant des médecins du secteur public, s’est exprimé sur «La loi de la pratique de la médecine entre les priorités de la santé publique et les considérations politiques et économiques, une lecture dans le projet de loi 13.131».
Cette matinée a été marquée, aussi, par d’autres interventions non moins importantes. Il s’agit de celles du Pr Mohamed Benaguida, président de l’Association des cliniques privées au Maroc et du Pr Omar Agoumi, président du Syndicat des médecins spécialistes et qui ont débattu respectivement des thèmes «Point de vue du syndicat sur l’ouverture du capital en médecine» et «Les Centres hospitaliers universitaires et l’ouverture du capital en médecine ».
La dernière intervention au programme de cette journée d’étude a été celle du Pr Moulay Ahmed Iraqi portant sur «L’impact du système sanitaire et sa profondeur stratégique».
S’agissant de l’intervention du Premier secrétaire du parti, à l’ouverture de cette journée, elle a été axée sur la situation de la santé publique au Maroc et la volonté du gouvernement Benkirane d’ouvrir le capital des cliniques aux investisseurs non médecins. Il s’est interrogé sur l’impact de cette décision impopulaire sur les citoyens en général et non seulement sur la minorité disposant de moyens d’accéder à ces établissements, et ce en termes de qualité et de coût des soins. En ce qui concerne l’état du secteur de la santé, Driss Lachguar a révélé que les dépenses pour l’année 2012 ne dépassent guère 1450 DH par personne et par an. Ce qui prouve que les disparités sociales s’accentuent de plus en plus quant à accéder aux soins de base en relation avec l’augmentation des risques des maladies et des épidémies et en raison de la pression continue sur les ressources et l’environnement en milieu rural et urbain. Il s’est également interrogé sur l’utilité de l’initiative du gouvernement qui vise la libéralisation du secteur de la santé à travers des investissements dans le privé, sachant que les pays pionniers dans le domaine se désengagent de plus en plus de cette politique libérale, d’autant que la Constitution de 2011 garantit pour tout citoyen marocain le droit à la santé.
Et de se demander si les raisons de cette décision s’inscrivent réellement dans une stratégie générale de restructuration ou simplement se contentent de colmater les brèches, à l’instar de la stratégie sectorielle de la santé 2012-2016.
Enfin, il est impératif de proposer des alternatives et d’appeler à des initiatives à ce sujet susceptibles d’apporter les solutions appropriées et intégrantes au secteur de la santé, tout en endossant la responsabilité politique dans ses choix, a-t-il conclu.