![Dix sept commissaires et gradés du corps urbain de la police mis inexplicablement à la retraite Dix sept commissaires et gradés du corps urbain de la police mis inexplicablement à la retraite](https://www.libe.ma/photo/art/default/7882137-12238887.jpg?v=1433766008)
-
Région de Guelmim-Oued Noun : Ouverture d’une nouvelle école dédiée à la formation dans les domaines du digital
-
La 2ème édition du Forum Nexus WEFE, une plateforme pour examiner les solutions innovantes face au changement climatique
-
Plus de 60 femmes prennent part au "Trek des Gazelles"
-
Sécurité routière: Mise en place d'un programme intégré pour lutter contre les accidents de la circulation, notamment au profit des usagers des motos
-
"First Lego League": Immersion dans le monde de l’exploration océanique
Le concept de départ volontaire n’existe nullement dans la loi marocaine et pourtant, les entreprises publiques et l’administration l’appliquent. Les premières en ayant recours à un juge arbitre pour donner l’exequatur auprès des tribunaux de première instance leurs licenciements abusifs après avoir revêtu la forme d’entente mutuelle. Les secondes, quant à elles, n’ont pas eu besoin d’user d’un quelconque subterfuge puisqu’elles représentent la puissance. Du moins jusqu’à récemment.
Une affaire datant de 2014 vient de faire accroire qu’il y a un changement d’approche radical en la matière.
Flash-back. Le 4 avril 2014, le directeur des ressources humaines de la Direction générale de la sûreté nationale a adressé au chef du district Ben Msik un télex lui demandant d’inviter le commissaire de police (M.B), matricule 37944, à se présenter au siège de la DGSN le 5 avril 2014 et de déposer son arme de service et munitions dans la circonscription.
Arrivé sur place, ce dernier a constaté qu’il n’était pas le seul. 16 autres commissaires de police et gradés du Corps urbain de toutes les régions du Maroc avaient reçu la même convocation. Pour en savoir le motif de cette convocation, quelle n’a été leur surprise de se voir demander de déposer individuellement des demandes de mise à la retraite anticipée pour de soi-disant raisons de santé. Ce qu’ils firent contraints et forcés. Quand on porte la tenue réglementaire on ne peut, en effet, contrevenir aux ordres. Mais sitôt qu’ils sont revenus à la vie courante, la dragée ne peut que rester en travers de la gorge. Ceci d’autant plus que l’administration a donné une suite favorable à ces demandes en un temps record.
N’en pouvant plus, (M.B) a adressé le 4 mai 2015 une lettre au ministre de l’Intérieur pour plaider sa cause. Car il se considère victime d’une mesure arbitraire.
Dans la lettre en question, le concerné précise qu’il a adressé auparavant une correspondance au Directeur général de la DGSN sans obtenir de réponse à ce sujet. Il rappelle que la décision prise n’a pas suivi la procédure en vigueur, à savoir le respect de la hiérarchie et la consultation de la commission administrative paritaire ainsi que le recours au comité médical y afférent pour procéder à une contre-visite.
Entre autres vices de forme, le plaignant souligne dans sa lettre que sa nomination en tant que commissaire de police a eu lieu par Dahir et par conséquent, il ne peut être acculé à une retraite anticipée que par Dahir également. D’autant que cette demande de retraite qui a été obtenue sous la contrainte, a fait l’objet de falsifications, a indiqué l’intéressé. Ainsi, ladite demande établie à Rabat a été rapidement expédiée au district de Ben Msik où il exerçait pour signatures par ses supérieurs, hormis son chef direct qui s’est abstenu, et ce dans le dessein de lui donner un caractère officiel. Or, lesdites signatures comportent de nombreux vices de forme à même de récuser leur validité.
Ce qui est étonnant également dans cette procédure, poursuite M.B , c’est que la demande ne porte aucun numéro de référence concernant les services dont les responsables ayant signé la demande, ce qui prouve que cet acte est délibéré et contraire aux circulaires stipulant la nécessité d’enregistrer toutes les correspondances administratives.
Pis, (M.B) affirme que la photocopie de sa demande que la DGSN a remise au tribunal administratif a été réduite au niveau de la forme à même de permettre d’y ajouter signatures et cachets des supérieurs et ne porte aucun numéro d’ordre, excepté celui du cabinet du Directeur général, ce qui fait planer le doute sur sa véracité. Aussi a-t-il demandé au ministre de l’Intérieur d’ordonner une enquête minutieuse et équitable et surtout de comparer entre l’original et la copie en question.
Pour contester le bien-fondé de cette décision et pour que justice soit faite, l’intéressé indique qu’il a saisi en mars 2014 le tribunal administratif de Casablanca. Le représentant de la DGSN avait confirmé, sans hésitation aucune, devant le juge du tribunal administratif que sa demande de retraite anticipée a été bel et bien rédigée à Rabat et non à Casablanca comme le prétend la Direction.
Enfin, M.B demande au nouveau Directeur général de la DGSN de diligenter une enquête sur cette affaire qui, selon lui, a été entachée d’irrégularités et d’abus de pouvoir des anciens responsables et de déterminer les responsabilités de tout un chacun.