Que c’est triste de devoir user de ce « nous » qui vous mêle malgré vous à une meute inénarrable et avec laquelle vous vous trouvez obligé de partager un espace qu’elle se tue à avilir et le même oxygène qu’elle s’applique à rendre irrespirable.
Il a suffi qu’une vidéo immortalisant des moments d’une euphorie légitime ait fuité pour que l’on se mette à dégueuler tout ce que l’on retient comme venin.
Un groupe de citoyens à bord d’un yacht, qui dansent et chantent au rythme d’une musique populaire marocaine…. Et vas-y que je t’injurie, que je te diffame et que je te désigne gibier de la potence.
Le comble, c’est que ce n’était pas que l’œuvre de quelques incultes trop heureux de se saisir de l’aubaine pour tirer à boulets rouges sur tout ce qui bougeait sur ladite embarcation, mais aussi de quelques illuminés nihilistes de naissance dont certains se réclament même journalistes ou se veulent progressistes (sic !) et qui ont vite fait de se mêler à la danse. Non pas celle admirablement exécutée sur le yacht, mais celle perpétrée par ceux qui font de l’injure et de la diffamation une religion.
Tout y passait. A commencer par cette artiste, danseuse professionnelle et professeur de danse qui s’assume et qui, pour n’avoir rien à se reprocher, n’a pas la langue dans sa poche. Ce qui dérange encore plus les redresseurs de torts improvisés.
Et pour que cela fasse plus vrai, et surtout plus sensationnel, on a poussé le vice jusqu’à mêler l’une des personnalités publiques les plus en vue à cet ignominieux micmac.
Quand bien même celle-ci aurait été de la fête, cela aurait été son droit le plus absolu, puisqu’il aurait été question de sa sphère privée.
Le raccourci est vite trouvé. Ainsi donc, c’est l’argent des phosphates qui profite aux danseuses.
Il va sans dire que si certains se sont vite laissé emballer, ceux qui en sont à l’origine, ce sont bien ces mouches électroniques qui ont pour rôle d’ameuter la foule en jouant sur les sentiments, usant de leur lugubre idéologie.