"L'attaquant palestinien a tenté de poignarder un soldat israélien à un poste de sécurité. Les forces sur place (...) lui ont tiré dessus", a indiqué l'armée dans un communiqué. Une porte-parole de la police a précisé que l'assaillant avait été tué.
Il s'agit du deuxième Palestinien à avoir été tué jeudi à Hébron par les forces israéliennes dans des circonstances similaires.
Quelques heures auparavant, un Palestinien avait légèrement blessé au couteau un garde-frontières israélien près du tombeau des Patriarches, lieu révéré par les musulmans et les juifs dans la Vieille ville de Hébron, où plusieurs attaques similaires ont eu lieu ces dernières semaines.
Les deux attaques ont été suivies de heurts mettant aux prises jeunes Palestiniens et forces israéliennes, a constaté un journaliste de l'AFP sur place.
Depuis quatre semaines, les affrontements entre jeunes lanceurs de pierres et soldats israéliens, les agressions mutuelles entre Palestiniens et colons et une série d'attentats anti-israéliens ont fait 63 morts (dont un Arabe israélien) côté palestinien - pour moitié des auteurs d'attentats -, et neuf côté israélien.
Selon le Club des prisonniers palestinien, plus d'un millier de Palestiniens et Arabes israéliens ont été arrêtés par les autorités israéliennes depuis le début du mois, en majorité des jeunes garçons et filles.
Craignant une nouvelle intifada, la communauté internationale s'est mobilisée et a concentré ses efforts sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est, partie palestinienne de la ville annexée et occupée par Israël.
La question du contrôle et de l'accès à ce site très sensible, sacré pour les musulmans comme pour les juifs, est un des principaux facteurs de tension.
Par ailleurs, la fondation islamique qui administre l'esplanade des Mosquées à Jérusalem a accusé lundi la police israélienne d'avoir stoppé l'installation de caméras sur le site, deux jours après l'annonce d'un accord pour la mise en place d'une vidéosurveillance censée dissiper les tensions actuelles.
Une équipe de la fondation Waqf "travaillait à l'installation de caméras lundi matin, mais la police israélienne est intervenue et a stoppé les travaux", a indiqué le Waqf dans un communiqué.
“Nous condamnons avec vigueur l'ingérence israélienne dans le travail du Waqf et nous considérons cette affaire comme la preuve qu'Israël entend installer des caméras qui servent uniquement ses intérêts, et non pas ceux de la vérité et de la justice", avait dit le Waqf, qui administre le site ultra-sensible sous les auspices de la Jordanie.
Ces accusations sont le premier accroc dans l'accord annoncé la semaine dernière pour enrayer une montée des violences qui a réveillé le spectre d'une intifada et dont l'esplanade des Mosquées est l'épicentre.