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Ainsi, les experts du Centre sont catégoriques : pour l’exercice en cours, les premiers signes annonciateurs d’un redressement important du cycle d’activité sont, d’ores et déjà, présents. Et de faire ressortir, à ce titre, un scénario prévisionnel, sur la base des tendances observées tout au long du premier semestre, qui retient un taux de progression du PIB de 5,2%, soit plus du double de l’année précédente. Et quid de la prochaine ? Il n’y aurait pas lieu de pavoiser, selon le CMC. En effet, ses projections pour 2016 ne sont pas de bon augure avec un taux de croissance retenu pour l’ensemble du secteur industriel de 3,2% contre une prévision de 2,8% faite en 2015. «Le cadrage prévisionnel de l’année 2016 présente, à l’inverse, des configurations en rupture avec les tendances haussières précédentes», explique-t-on de même source. Et de préciser que l’année à venir, succédant à l’un des exercices les plus performants au cours des dernières années, annonce effectivement un important reflux d’activité avec une forte baisse du rythme de croissance comparativement aux résultats attendus au terme de l’année en cours. Cette perspective, est-il relevé, résulte principalement de l’incidence, encore pesante, du facteur climatique mais aussi des orientations contrastées de l’environnement économique tant au plan interne qu’externe. Et de faire savoir, dans ce cadre, que les pronostics, concernant les marchés pertinents pour l’économie nationale constitués pour l’essentiel des principaux pays de la zone euro, demeurent encore réservés quant aux possibilités d’un redressement rapide du cycle des affaires.
Ce faisant, le CMC brosse, dans la foulée, un tableau estimatif certes mais des plus approximatifs. Ainsi, en dépit d’une orientation positive des marchés d’exportation, le ralentissement attendu de la demande sur le plan interne dans un contexte d’offre contraignant (tant pour les revenus, l’emploi et le niveau de vie) pourrait exacerber les difficultés réelles qui se profilent à l’horizon. Et ce, précise-t-on, non seulement pour le secteur industriel mais aussi pour l’ensemble des activités productives. C’est dans ce sens que le CMC porte sur le haut du pavois la politique budgétaire qui pourrait, dans ces conditions, jouer un rôle de premier plan pour insuffler une nouvelle dynamique au système productif à travers la dépense publique, notamment celle de l’investissement. Quant aux perspectives budgétaires pour l’année 2016, elles ne semblent pas offrir des marges de manœuvre suffisantes à cet effet, compte tenu du niveau atteint actuellement en matière aussi bien de fiscalité que d’endettement public, selon la même source. Aussi, l’on tient à boucler la boucle en notant que le taux de croissance projeté dans le scénario prévisionnel de 2016 ne pourrait, dans les conditions exposées, dépasser 2,8% en termes réels, ce qui équivaudrait à une contraction de près de moitié du taux de croissance projeté pour l’année en cours. Et au CMC de jeter un pavé dans la mare : cette perspective qui se révèle en définitive très modeste eu égard aux objectifs visés tant au plan des revenus que de l’emploi et des niveaux de vie, montre, une fois de plus, la nécessité de l’accélération des programmes de restructuration économique visant l’élargissement du potentiel de production à travers l’intensification des facteurs de productivité et la diversification à la fois des produits et des marchés afin de replacer l’économie sur des sentiers de croissance plus soutenus et moins fluctuants.