-
Sahara : La Côte d'Ivoire réitère son “plein appui” au plan marocain d'autonomie
-
Des pétitionnaires internationaux dénoncent à l’ONU l'enrôlement militaire d'enfants dans les camps de Tindouf
-
Focus à New York sur la dynamique de développement au Sahara
-
Suspension des protestations syndicales à l'ONEE: Un accord en vue pour la SRM Casablanca-Settat
-
Rentrée parlementaire: Un agenda législatif intense qui trace les contours d’une nouvelle étape sur les plans social et économique
Les fugitifs avaient l’intention de rallier le groupe jihadiste Al-Mourabitoune qui écume le Mali sous le commandement du terroriste algérien, Mokhtar Belmokhtar. Fruit du mariage de deux groupes importants, à savoir le « Mujao » et « Les Signataires par le sang », tous deux dissidents d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), Al-Mourabitoune est aujourd’hui l’ennemi numéro 1 des armées régulières qui agissent au Mali et la tête de son chef a été mise à prix par les Américains pour 5 millions de dollars.
Selon des sources concordantes, les quatre véhicules équipés de matériel de transmission et d’armes légères (mitraillettes et munitions), ont été dérobés le 4 mars courant d’une caserne à Rabouni et abandonnés, le dimanche 8 mars, à 170 kilomètres près du camp dit «wilaya de Dakhla», à cause d’un déploiement massif d’unités mobiles de l’armée algérienne qui a barricadé tous les passages conduisant vers la Mauritanie et le Mali.
Les miliciens du Polisario, non identifiés jusqu’ici, ont néanmoins réussi à emporter avec eux tout le matériel de transmission et les armes légères qui étaient à bord.
Les auteurs de cette opération très audacieuse compte tenu du blocus imposé aux camps de Tindouf, auraient également pris le soin de kidnapper le chef des unités spéciales du Polisario et comptaient le remettre au groupe Al-Mourabitoune. Il convient de rappeler que les groupes jihadistes présents sur le sol malien, comptent déjà parmi leurs combattants, de nombreux éléments qui ont déserté des rangs des milices du Polisario.
Après avoir été partiellement anéanti par l’offensive «Serval», lancée à l’initiative de la France en janvier 2013, Al-Mourabitoune tente actuellement de reprendre des forces en mobilisant de nouvelles recrues. Ceux provenant des rangs du Polisario y sont accueillis les bras ouverts vu les relations privilégiées qu’ils entretiennent avec certains mouvements spécialisés dans le trafic de drogue, la criminalité transnationale et la traite d’êtres humains. L’implication directe du Polisario dans ces trafics ne date pas d’hier puisqu’elle avait été mise en lumière en septembre 2010 avec l’arrestation de Didi Ould Mohamed, un grand ponte séparatiste impliqué dans l’affaire du «Boeing de la coke» qui avait éclaté en novembre 2009.
Cette arrestation avait confirmé que le trafic de cocaïne partait de l’Amérique latine pour arriver en Europe via les camps de Tindouf où sont embastillés des milliers de Sahraouis marocains. Un trafic qui, ajouté au détournement des aides humanitaires internationales, permet d’enrichir non seulement les dirigeants du Polisario, mais aussi les généraux algériens.