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En effet, les pouvoirs publics portent une responsabilité certaine dans ce qui advient. Ils devraient l’assumer avec rigueur et probité, en gardant en mémoire le fait que leur échec à trouver réponse aux problèmes posés fait partie intégrante des causes qui ont conduit au pourrissement de la situation et à nombre de drames humains. Un simple rappel des évènements en atteste largement. Flash-back. Au temps du tout-puissant Driss Basri, les autorités avaient créé une société dédiée à la gestion de pareilles problématiques.
Erigée d’abord en tant que banque de développement des collectivités locales avec pour mission d’accorder des concours financiers aux collectivités locales et à leurs groupements, cette entreprise a été transformée, en 1991, en Société nationale d’aménagement communal (Sonadac) dont l’objet social consistait en la réalisation d’opérations d’aménagement, de rénovation, de restructuration et de réhabilitation urbains.
Toutefois, l’activité de celle-ci n’a réellement démarré qu’en 1995. Son intervention visait essentiellement l’aménagement de l’Avenue Royale qui devait relier la Mosquée Hassan II à la Place des Nations unies, mais face à son échec patent, les syndicats intercommunaux ont commencé, en 2007, à se désengager du capital de la Sonadac au profit de CDG Développement. Une année plus tard, ce capital a été porté à 358,24 millions de DH, réparti essentiellement entre CDG Développement à hauteur de 59%, l’Etat à hauteur de 20,8% et la Commune urbaine de Casablanca à hauteur de 8,9%.
Ce fut là l’entame d’une nouvelle aventure dont la Cour des comptes a démêlé l’écheveau en 2009 en mettant à l’index moult dysfonctionnements et défaillances dont la justice s’est, par la suite, saisie.
Pas moins de onze anciens responsables de la Sonadac, dont un ex-directeur général et un ancien responsable financier chargé des marchés publics, ont, en effet, été déférés devant le Parquet du tribunal de première instance de Casablanca en février dernier pour plusieurs chefs d'inculpation dont le détournement de deniers publics. Ils ne furent pas les seuls puisque, un peu plus tard, les hauts responsables de leur principal actionnaire de référence ont eux aussi été inquiétés par la justice, mais dans d’autres affaires.
Les habitants de l’ancienne médina de Casablanca continueront donc à faire les mêmes cauchemars sans que la cause de ceux-ci ne soit réellement définie. Leurs maisons continueront ainsi à s’effondrer sur leurs têtes, soit toutes seules, soit avec le concours des autorités. Mais de solution qui prenne en considération le volet social du problème, il n’y en aura peut-être jamais. Ou du moins pas dans un avenir proche.