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Répondant à l'appel de l'Union nationale des étudiants du Maroc, 100 à 150 étudiants ont voulu tenir un sit-in devant le Parlement pour protester contre un projet de loi visant à durcir les peines contre la violence à l’université, mais les forces de l’ordre sont rapidement intervenues pour les en empêcher.
Ces manifestants ont alors été pourchassés dans les rues avoisinantes et une dizaine d’entre eux ont été interpellés, selon l’AFP.
Cette manifestation a été organisée sous le thème « Non à la violence… non la confiscation du droit à la manifestation ».
La réforme annoncée par le gouvernement prévoit des peines allant d’un an à cinq ans de prison et des amendes variant entre 2000 à 50.000 dirhams pour usage de violence ou pour participation à des manifestations au sein des universités ou dans les cités universitaires.
Cette réforme est l’une des mesures prises par le gouvernement Benkirane après le décès d’Abderrahim Hasnaoui, étudiant au campus de Fès-Dhar Mehrez à l’issue des affrontements en avril dernier entre des islamistes et des étudiants de la gauche radicale.
Une autre décision conjointe a été prise par les ministères de l’Intérieur et de l’Enseignement supérieur, de la Formation des cadres et de la Recherche scientifique. Elle consiste à permettre aux forces de l’ordre d’intervenir dans l’enceinte des facultés sans autorisation préalable des doyens ou des présidents des universités. Le Syndicat national de l’enseignement supérieur s’est opposé à cette approche sécuritaire, car une telle mesure ne pourra absolument pas résoudre le problème de la violence qui règne dans certains centres universitaires, tout en mettant en garde contre cette décision ministérielle qui aura des effets pervers et alimentera davantage la tension au sein de l’université marocaine.
A signaler que le Bureau central de l’Association marocaine des droits de l’Homme (AMDH) avait également dénoncé la décision conjointe de Daoudi et Hassad visant la «militarisation» de l’université.