​Des demandes immobilières modestes, malgré la baisse des prix

Après un net repli des prix dans le secteur de l’immobilier au Maroc précédemment, des signes de reprise viennent, semble-t-il, d’apparaître. C’est ce que vient d’indiquer Mubaweb dans son dernier baromètre des prix. Ainsi, selon ce site spécialisé dans le domaine, au premier trimestre 2015, si les prix moyens des logements sont restés relativement stables au Maroc, voire légèrement en baisse, quelques variations ont marqué néanmoins certaines régions et villes marocaines.
Ainsi, la même source fait ressortir qu’une hausse modérée des prix de l’immobilier de 0,8% a été enregistrée en moyenne dans le Royaume, et ce au cours du mois de mai dernier. Et de rappeler qu’au courant des mois précédents, les prix moyens affichés avaient connu des baisses et hausses deçà, delà. En effet, il s’est agi respectivement d’une baisse de 0,4% en avril, une augmentation de 1% en mars, une baisse de 1,2% en février et une stagnation pour le mois de janvier.
Dans le détail, l’on signale de même source que les prix casablancais ont enregistré une évolution de 0,7%  par rapport au mois précédent, et ce après des mois de grisaille. Cette hausse, souligne-t-on, reste cependant faible et insuffisante pour atteindre le même niveau des prix affichés et enregistrés, un an auparavant soit en mai 2013, où le prix moyen au mètre carré dans la capitale économique pouvait dépasser facilement la barre des 16.700 DH.
Toutefois, l’on relève que dans la capitale spirituelle, la hausse demeure considérable précisant que le prix moyen affiché le mois dernier est arrivé à 6.783 DH au m², soit une augmentation de 2,9% par rapport au mois d’avril 2015. Quant à la plus forte hausse, les auteurs de cette analyse du marché ont noté qu’elle a été inscrite en mai dernier à Tanger, dont le prix au mètre carré des appartements a augmenté de 9,4% en moyenne (soit 11.029 DH/m²), se rapprochant ainsi de son plus haut niveau enregistré durant ces deux dernières années avec 11.848 DH/m².
Cependant, l’on indique, dans la foulée, que malgré la baisse des prix affichée en avril dernier, le nombre de demandes  immobilières enregistrées au mois de mai, n’a connu aucun changement. Et d’ajouter qu’il est intéressant de noter que cette même tendance stagnante a été remarquée dans la même période de l’année précédente.
De fil en aiguille, le baromètre détaille la moyenne des prix affichés au mètre carré dans les grandes villes, en commençant par la capitale économique. Ainsi, l’analyse dévoile qu’en mai, le quartier le plus cher à Casablanca était, sans conteste, le quartier Triangle d’or où le prix moyen affiché s’est élevé à plus de 23.278 DH au m², suivi du quartier Aïn Diab (22.939 DH/m²), Anfa (21.957 DH/m²) et Racine (21.047 DH/m²) alors que le prix moyen à Sidi Moumen, Hay Mohammadi et Ben Msick est resté trois fois moins cher que lesdites circonscriptions.
Et de préciser qu’au mois de mai, les prix moyens affichés dans les quartiers Triangle d’or, Anfa supérieur et Les Princesses ont augmenté respectivement de 17,9%, 7,6% et 5,1%. Contrairement aux quartiers Aïn Diab et Anfa qui ont connu respectivement une baisse des prix affichés (- 3,9% et -4%).
En périphérie, le baromètre fait état d’un prix moyen à Dar Bouazza qui est le plus élevé (13.099 DH/m²) suivi de Bouskoura où le prix moyen a atteint en mai 10.181 DH/m².
Aussi, s’agissant de la capitale, l’on déclare de même source que les évolutions se font par petites touches ajoutant que les quartiers les plus chers sont localisés dans l’arrondissement Agdal-Ryad et Souissi. Et de préciser que le prix moyen, à titre d’exemple, au quartier Haut Agdal a dépassé, en mai, la barre des 20.740 DH au m², presque deux fois plus cher que le quartier Fadessa, qui reste parmi les quartiers les plus recherchés et les plus habités par la classe moyenne.
De même, les quartiers de l’Océan et Ryad ont vu leurs prix moyens baisser respectivement  de 5,8% et 2,1% sur les deux derniers mois, contrairement au quartier Agdal qui a, pour sa part, connu en mai une hausse de 3,4%.
En ce qui concerne Tanger, le baromètre souligne que c’est au quartier Malabata que l’on retrouve le prix moyen le plus cher, suivi par le quartier Achakar (18.207 DH/m²), qui fait partie des quartiers les plus prisés de la ville, et vient juste après le centre-ville et le quartier Nejma, où le prix moyen affiché arrive à 17.874 DH au m². Ailleurs, est-il signalé, les prix sont moins élevés et où il faut compter  5.376DH/m² au quartier Boukhalef, 5.600DH/m² à El Hay Hassani, où la majorité des biens sont des appartements économiques, et 5.846 DH/m² au quartier Mghogha.
Là encore, les chiffres sont tout à fait similaires à ceux du marché locatif, où le mètre carré le plus abordable se situe aux quartiers Mghogha, Marjane, Hay Hassani et Boukhalef. Ces deux derniers quartiers, relève-t-on, sont très fréquentés par les étudiants des facultés et des écoles à proximité.
La ville ocre n’est pas en reste de cette étude qui affiche qu’avec un prix moyen de 20.770 DH au m², le quartier Hivernage arrive en tête des quartiers les plus chers de la ville, suivi du quartier Agdal (17.881 DH/m²) tandis que le prix moyen à Azzouzia et Mhamid  reste beaucoup moins cher que les autres quartiers.
Contrairement au mois précédent, le prix moyen affiché dans le quartier Majorelle a connu une baisse de 4,3%, idem pour le quartier Guéliz (-1,1%).  Par contre, les quartiers Amelkis et l’Agdal ont connu, quant à eux, respectivement une hausse modérée des prix affichés (0,9% et 8,2%).
Ainsi, est-il indiqué, le prix moyen marrakechi reste plus élevé que l’an dernier à la même période (13.426 DH/m² contre 13.246 DH/m²). En outre, le baromètre souligne que le marché de la location commence à prendre des couleurs avec une hausse de 7% sur les demandes enregistrées le mois dernier.
A Agadir, la donne n’est guère différente selon Mubaweb. Ainsi, le marché de l’immobilier dans cette ville a évolué comme prévu. Et de préciser qu’avec un prix moyen affiché de 22.000 DH/m², le quartier touristique arrive en tête des quartiers les plus chers le mois dernier.
De son côté, la ville nouvelle d’Agadir se positionne en deuxième place avec un prix moyen de 14.991 DH/m² avec une chute de presque 13,5% durant les deux derniers mois. Pour le quartier Talborjt, il arrive en troisième place avec un prix moyen affiché de 13.112 DH/m². Si ce quartier, précise-t-on, est très animé connaissant une redynamisation socioéconomique, le quartier Tilila (7.216 DH/m²), qui se trouve un peu loin du centre- ville, est, quant à lui, le moins cher dans la ville.
Par ailleurs, l’on note de même source qu’il faut prendre en considération généralement la fréquentation d’un quartier qui fait évoluer les prix et fait augmenter les demandes, sans oublier également que les prix varient selon les types de biens (maisons, appartements,-villas).