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Les marchés et souks ne désemplissent pas. Et pour cause : les préparatifs pour ce mois sacré ont une double symbolique pour les ménagères marocaines, une liée à leur attachement aux traditions, et l'autre, plus particulière, est ressentie comme témoin et preuve de leur know-how culinaire typique.
Faire les achats nécessaires est le premier pas pour mieux se préparer à accueillir ce mois sacré. S'ensuit alors l'achat des ingrédients pour préparer les gâteaux du Ramadan, dont les fameux chebakia, "sellou" et autres mets qui garnissent la table du ftour.
A l'instar des autres régions du Royaume, la table casablancaise est marquée tout au long de ce mois par l'omniprésence de la chebakia, une pâtisserie marocaine très parfumée frite dans de l’huile puis trempée dans du miel et parsemée de graines de sésame. Elle se déguste accompagnée de la harira, soupe traditionnelle du mois sacré.
En s'enfonçant davantage dans les dédales de la médina de la métropole économique, les bonnes senteurs flattent les narines tellement les odeurs et parfums de la chebakia embaument les lieux. A chaque coin de rue ou de ruelle, des plateaux de ce fameux gâteau interpellent les passants, à tel point que même les personnes soumises à des régimes diététiques, ne peuvent s'empêcher de faire une petite exception, constate la MAP.
Véritable monument culinaire, la chebakia nécessite une panoplie d'ingrédients pour sa préparation. Ceux-ci sont composés de farine, œuf, eau de fleur d'oranger, vinaigre, safran, gomme arabique, anis vert, amande, cannelle, sésame, huile d'olive et sel.
Le mélange de ces produits donne lieu à une pâte qui est découpée en rectangles dans lesquels sont pratiquées à l'aide d'une roulette quatre entailles formant cinq languettes qui sont ensuite enchevêtrées avec habileté pour donner la forme caractéristique de ce gâteau.
Selon les témoignages recueillis auprès des professionnels à Casablanca, la chebakia est la pâtisserie marocaine la plus technique à confectionner, ajoutant que ces lamelles de pâte entrelacées frites et plongées dans du miel sont un délice inégalé. La particularité reste le tour de main qu'il faut avoir pour obtenir une fleur au centre de cette pâtisserie, ont-ils souligné.
Même si la chebakia, la harira et selou sont présents en force sur la table ramadanesque, il n'en demeure pas moins vrai que certaines familles tiennent à garnir leurs tables avec d'autres mets, fidèles en cela aux traditions de leurs contrées d'origine.
Selon une originaire de la région du Sud-est du Royaume, installée à Casablanca depuis fort longtemps, la "hssoua" est une soupe indispensable pour les familles ayant migré des régions de Ouerzazate et Zagora, soulignant que les produits et herbes notamment "kiker" et "fassikha", utilisés pour la préparation de cette soupe, sont hautement bénéfiques pour la santé.
Force est de constater que les tables casablancaises durant le mois sacré du Ramadan sont constituées de mets traditionnels. L'important reste la préparation psychologique, morale et spirituelle du musulman pour accueillir ce mois béni, moment de ressourcement, mois de piété, de méditation, de bénédictions, de magnanimité, de miséricorde et de solidarité par excellence.