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Certaines sources médiatiques ont affirmé que Dimitri Avramopoulos, commissaire européen aux migrations et affaires intérieures, effectuerait prochainement une tournée dans les pays d’Afrique du Nord, et notamment au Maroc, pour présenter ce projet destiné à créer une zone unique pour l’accueil des migrants et lutter contre la migration irrégulière et le trafic d’êtres humains. Le commissaire européen estime que le changement d’approche sur l’immigration illégale en Europe était une question urgente qui demande des solutions complexes. En fait, l’UE ne sait plus où donner de la tête vu l’afflux massif de migrants en quête de sécurité et de protection internationales vers les cieux européens. Le nombre de migrants entrés illégalement en Europe a atteint 274.000 personnes en 2014 contre 100.000 en 2013, soit une hausse de 180%. Le dernier rapport de l’Agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures des Etats membres de l’Union européenne (Frontex) a indiqué qu’entre juillet et septembre 2014, plus de 110.000 passages par terre et surtout par mer ont été recensés, soit trois fois plus que durant la même période en 2011.
Le Maroc va-t-il accepter l’installation de tels centres sur son territoire ? Le Royaume a toujours opposé une fin de non-recevoir à une telle proposition. Déjà en mars 2014 et après la propagation des rumeurs annonçant l’ouverture de centres pour immigrants illégaux à Salé, Tanger, Oujda et Nador, le ministère de l’Intérieur les a démenties et indiqué qu’il n’y aura pas de création de centres pareils sur le territoire national. Depuis rien n’a changé.
Le Maroc pourra-t-il camper sur ses positions ? Personne ne le sait, mais l’idée de créer des centres d’accueil des migrants illégaux et de demandeurs d’asile ne semble pas faire l’unanimité au sein du monde associatif œuvrant dans le domaine de la migration. Pour plusieurs acteurs associatifs, la création de pareilles structures engendrera plus de problèmes qu’elle ne va résoudre. Ceci d’autant plus que l’expérience a démontré l’inefficience, voire le danger de s’engager sur cette voie comme en attestent les expériences française, espagnole et italienne. Pis, ces centres exigent plus de contrôles notamment policiers et créent des situations conflictuelles difficiles à gérer.
Mais, il n’y a pas que la résistance des Marocains contre la proposition de Bruxelles qui est mise en avant. D’autres pays européens ne voient pas d’un bon œil une telle option. C’est le cas, par exemple, du Danemark et de la Grande-Bretagne, qui s’y opposent avec vigueur. « Leur répugnance est en partie causée par le fait que certains membres de l’UE ne veulent pas céder à Bruxelles une partie de leurs attributions en matière de politiques migratoires», rapporte Le Monde. C’est le cas également de la Hongrie qui voudrait se réserver le droit d’apporter sa propre réponse à l’immigration clandestine.