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Pourtant, au-delà de ces effets d’annonce, le bilan du troisième anniversaire de la généralisation du Régime d’assistance médicale est très attendu. En fait, plusieurs interrogations concernant ce dispositif restent en suspens. C’est le cas du nombre de bénéficiaires. Plusieurs observateurs se demandent si ce dispositif a réussi à atteindre l’objectif des huit millions et demi de personnes démunies et si l’identification des bénéficiaires a ciblé effectivement les foyers les plus nécessiteux. La question de la création d’une instance spéciale pour gérer ce chantier demeure également en stand-by. Une année après l’annonce par le ministre de la mise en place d’un organisme chargé de la gestion de ce régime, indépendant du ministère et placé sous le contrôle de l’Agence nationale de l’assurance maladie (ANAM), rien n’a encore été fait.
Les cas de fraudes constatés et notamment celui de la double couverture (RAMED/AMO) suscitent également moult questions. De nombreuses sources se demandent ce qu’il en est des poursuites promises par le ministre contre les fraudeurs. Ceci d’autant plus que le département de la Santé a constaté 70.000 cas de fausses déclarations relatives au RAMED.
Un phénomène en nette progression comme en atteste la liste des fraudeurs établie dernièrement par l’Agence nationale d’assurance maladie (ANAM). Ces derniers sont accusés d’avoir dissimulé des informations concernant leur affiliation au régime de la CNSS et de la CNOPS. On évoque aujourd’hui plus de 220.000 bénéficiaires du RAMED titulaires de la carte de l’AMO. Ces mêmes sources se demandent si l’Etat compte également récupérer l’argent des prestations médicales dont ils ont bénéficié, ou s’il va fermer les yeux.
D’autres questions et non des moindres, attendront également de vraies réponses de la part du ministre de la Santé. Notamment celles relatives à l’insuffisance de l'offre de soins, au plafond des dépenses médicales, au manque de coordination entre les administrations, à l’ambiguïté des critères d’éligibilité, etc. El Houssaine Louardi aura-t-il le courage de répondre à toutes ces questions ou devra-t-il se contenter de répéter à qui veut l’entendre comme il l’a dernièrement fait à Nador que le chantier du RAMED est menacé et qu’il y a certaines parties qui veulent le saboter? Qui sont ces parties et pourquoi en veulent-elles à ce chantier social ? Personne ne sait et ne le saura tant que le ministre continuera à jouer au poker menteur.