-
Annulation des accords Maroc-UE: Dépassée et sans impact la décision de la CJUE
-
L’USFP réitère sa position constante de soutien au droit du peuple palestinien à l’établissement de son Etat indépendant et appelle à la protection de l’intégrité territoriale du Liban
-
Le chef du gouvernement représente SM le Roi au XIXème Sommet de la Francophonie
-
Le Groupe des amis du multilatéralisme se réunit à Stockholm pour repenser l'avenir de la coopération internationale
-
Ahmed Lahlimi Alami fait le point sur le RGPH 2024
Les populations vivant en deçà du seuil de pauvreté relatif et qui représentent 8,9% de l'ensemble de la population marocaine, soit 2,8 millions de personnes ou 560.000 ménages doivent prendre leur mal en patience et attendre encore pour se voir gratifier de quelques sous.
Le gouvernement compte-t-il faire marche arrière et suspendre à jamais cette mesure ? « Non », répond Benkirane qui pense qu’il lui faut seulement un peu de temps pour arriver à maîtriser le processus et mettre en œuvre cette promesse. Pour lui, il faut donc donner du temps au temps. Mais jusqu’à quand ? Personne ne le sait.
Pourtant, les observateurs sont unanimes à considérer que la démarche en question est loin de constituer la solution idoine et les expériences internationales dans le domaine le prouvent. En effet, s’ils sont d’accord à penser que les transferts financiers sont nécessaires compte tenu de l’ampleur des inégalités et des difficultés pour les pauvres de survivre, ils pensent, néanmoins que leurs effets demeurent limités puisqu’immédiats et qu’ils ne fournissent guère aux classes démunies les moyens de surmonter durablement leur misère. Pierre Salama, de l’Université de Paris a précisé à ce propos que l’assistanat auprès des nécessiteux atténue leur pauvreté en la rendant moins difficile à supporter et il peut permettre une recherche de légitimation auprès des pauvres, au-delà des pratiques clientélistes auxquelles il a pu donner lieu. Mais, il a tenu à souligner que cette politique ne saurait suppléer une politique de dépenses sociales, hors transferts, plus soutenue.
« Réduire les inégalités économiques doit s’accompagner d’une réduction des inégalités sociales, et de dépenses sociales en éducation, en santé, en logement, plus conséquentes. L’efficacité de ces politiques passe par une connaissance des besoins spécifiques des pauvres, différents en milieu rural et en milieu urbain, différents selon que l’emploi soit formel ou informel. L’augmentation des dépenses sociales est une condition également nécessaire mais non suffisante. Ces dépenses doivent être financées par l’impôt. Il est difficile de concevoir qu’on puisse augmenter les dépenses sans repenser le système fiscal dans un sens plus redistributif », a-t-il conclu.