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Abdelilah Benkirane est porteur d’une bonne nouvelle. C’est aujourd’hui mercredi, jour de grève générale, qu’il devrait semble-t-il en faire l’annonce aux Marocains. Le chef du gouvernement l’a fait savoir à la réunion de la majorité parlementaire tenue lundi soir au Parlement. C’est en effet devant les leaders de la coalition et les parlementaires soutenant la majorité que Benkirane a déclaré, en fin de rencontre, qu’il annoncerait ce mercredi 29 octobre « une bonne nouvelle aux Marocains ». En champion du suspense et amateur du « teasing », il n’en dira pas plus.
« Nous n’étions pas au courant que le chef du gouvernement et de la majorité allait faire une telle annonce », confie mardi matin un partenaire de la coalition gouvernementale joint au téléphone. A en croire Abdelilah Benkirane, l’annonce en question est « une bonne nouvelle » en direction des Marocains. « Autrement dit, c’est l’ensemble de la majorité qui est concerné par cette bonne nouvelle et pas seulement le chef du gouvernement et leader du PJD », commente ce député de l’opposition qui ne croit pas si bien dire. Car selon nos informations, les alliés de la majorité ont été tenus à l’écart de « la bonne nouvelle » dont ils ne connaissent même pas la teneur. « A ce niveau-là, ce ne sont même plus des alliés ou partenaires. On a l’impression que M. Benkirane considère les formations politiques formant sa majorité comme de simples collaborateurs. Encore une fois, le chef du gouvernement se comporte en chef de parti majoritaire pour phagocyter l’action gouvernementale et s’approprier toutes les annonces et décisions », s’indigne ce membre fondateur du Rassemblement national des indépendants.
La méthode n’est plus une surprise. Le gouvernement Benkirane a l’habitude de prendre ses « grandes » décisions en dehors de la majorité. Une nouvelle charte de la majorité recommandant les bonnes pratiques en alliés a bien été adoptée depuis que le RNI a rejoint les rangs de la majorité. «Mais, à l’évidence, les habitudes et surtout les plus mauvaises ont la vie dure», ironise cet Istiqlalien qui n’est pas près d’oublier la politique du fait accompli des islamistes au pouvoir.
Benkirane : une cote de popularité qui dégringole à 40%
En faisant une telle annonce lundi soir à l’occasion de la réunion de la majorité parlementaire –la rencontre était consacrée au projet de loi de Finances pour que la majorité accorde ses violons- le chef du gouvernement fait de la communication. A sa manière, c'est-à-dire en entretenant un faux suspense qui ne sied pas à la fonction qu’il occupe. Dans le même temps, le choix du timing n’échappe à personne. Il portera la bonne parole ce mercredi 29 octobre, jour de grève générale. «Benkirane est en campagne électorale. Il faut être aveugle pour ne pas le constater. Il multiplie les annonces électoralistes. Ses attaques contre ses adversaires politiques sont de plus en plus nombreuses. Et pour finir, il se fait désormais annonciateur de bonne nouvelle, seul sans ses partenaires, adoptant presque une posture messianique. En fait, et à l’approche des élections communales et régionales, les actions et le discours du leader du PJD et de ses ouailles sont résolument électoralistes. Ce gouvernement a encore une durée de vie d’un peu plus de 2 ans. Il est dangereux de mettre le pays en mode élections dès à présent », souligne ce ténor de l’opposition.
Benkirane est-il à la conquête de son électorat ? Probablement. Selon un sondage exclusif mis en ligne mardi 28 octobre par « Huffington Post Maroc », la cote de popularité du chef du gouvernement a dégringolé pour se situer en dessous de la barre de 40%. En décembre 2011, alors qu’il venait d’être nommé chef de gouvernement, sa popularité atteignait des sommets , 82%. Dure, dure l’usure du pouvoir.