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Passé la colère et la honte vécues par des millions de citoyens lors du match du Mondialito opposant samedi 13 décembre les clubs de Cruz Azul et le Western Sidney, l’opinion publique réclame que les responsables soient non seulement identifiés et désignés mais aussi qu’ils rendent des comptes. L’image de la honte a fait le tour du monde. Fox news a ouvert son JT sur la pelouse inondée du complexe, les seaux et raclettes. Le scandale est planétaire. Les Marocains, eux, sont indignés devant autant d’irresponsabilité.
Ce lundi matin, dans un grand palace de la capitale qui accueille les joueurs du Real de Madrid –et dont le match contre le club mexicain a été délocalisé dans l’urgence à Marrakech- les propos tenus par Mohamed Ouzzine étaient au cœur des conversations indignées. «Le ministre de la Jeunesse et des Sports réclame des coupables alors qu’il est le principal responsable de ce qui s’est passé. Il annonce la mise en place d’une commission d’enquête et va jusqu’à parler de trahison. Des propos puérils qui montrent bien que ce responsable gouvernemental ne veut pas assumer ses responsabilités et tente de se défausser sur une entreprise», soupire ce membre de la Fédération Royale marocaine de football.
Politiquement, Mohamed Ouzzine est responsable d’un scandale qui va coûter cher à l’avenir d’un pays qui pensait avoir un destin sportif. Il est responsable dans le cadre de son appartenance à un gouvernement qui n’a pas su gérer, il y a quelques semaines à peine, le report de la Coupe d’Afrique de football pour cause d’Ebola. En démocratie, le ministre de la Jeunesse et des Sports aurait démissionné dès lundi. Il aurait eu aussi à s’expliquer et rendre des comptes aux citoyens de ce pays. Le Groupe parlementaire usfpéiste de la Chambre des représentants s’est dès lundi emparé de cette affaire éminemment politique. La députée socialiste Hasna Abouzaid a envoyé une question urgente au ministre Ouzzine pour l’interpeller sur la détermination des responsabilités d’une pelouse qui a coûté, pour rien le prix fort et l’interroger sur l’incapacité du gouvernement Benkirane à faire le suivi de grandes compétitions.
Commencée en mai dernier, c’est sous le mandat de ce ministre haraki que la rénovation du Complexe Moulay Abdellah de Rabat a été faite, coûtant aux contribuables 220 millions de DH. En septembre dernier, Ouzzine a fièrement présenté à la presse le relookage du complexe répondant désormais aux normes de la FIFA, les installations clinquantes de modernité et la nouvelle pelouse -la même que celle du Bernabeu à Madrid-, s’enorgueillait-il. «Avec celui de Rabat, nous disposons aujourd’hui de 4 stades de haut niveau prêts à accueillir les grands événements sportifs nationaux et internationaux», s’était alors félicité Mohamed Ouzzine devant les journalistes, large sourire à l’appui.
«Comment peut-il alors déclarer qu’il n’est pas responsable? Qu’il faut aller chercher des responsables ailleurs alors que son ministère est censé avoir supervisé les travaux d’une rénovation extrêmement coûteuse. Le ministère de la Jeunesse et des Sports est en principe le maître d’ouvrage. Et quand un pays a l’ambition d’accueillir de grands événements sportifs internationaux, on s’inscrit dans le suivi de la construction ou de la rénovation d’un stade!», s’exclame ce dirigeant sportif.
Dimanche, le ministre de la Jeunesse et des Sports a eu beau jeu de parler de manipulation d’images qui font le lit des ennemis du Maroc. Une manière de faire taire les critiques. «Les ennemis du pays sont bien ceux qui viennent de donner de nous et une fois de plus une image pitoyable. La Constitution marocaine parle de reddition des comptes des responsables. Il est temps de donner un contenu à ce concept qui ne doit plus se résumer à un slogan creux», conclut ce ténor de l’opposition.
Deux hauts fonctionnaires suspendus
Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Ouzzine, a suspendu le secrétaire général, Karim El Akkari et le directeur des sports, Mustapha Azzeroual après le scandale de l’état déplorable de la pelouse du Complexe Moulay Abdellah, lors de la rencontre entre le club mexicain Cruz Azul et le club australien Western Sydney Wanderers, samedi dernier.
Le Mondial à Marrakech : le public confronté au problème de réservation des hôtels
En troquant le complexe Moulay Abdellah à Rabat et sa pelouse de fortune contre le Grand stade de Marrakech, c’est un autre pépin et non des moindres qui devra se poser à l’organisation. L’embarras réside désormais dans l’accueil des supporteurs madrilènes et mexicains qui avaient réservé au préalable des séjours du côté de la ville de Rabat.
Ce chamboulement de cadre risque d’engendrer de réelles complications au comité d’organisation qui, en l’espace de 24 heures, devra trouver des solutions à des milliers de supporteurs ayant effectué de longs voyages pour suivre ce Mondial dans des conditions idéales.
Pour le moment, le communiqué officiel du comité d’organisation fait état tout simplement de l’option de remboursement des supporteurs qui ne sont plus tentés par le match Real Madrid-Cruz Azul.
Toutefois l’éventualité du remboursement ne devra pas intéresser grand monde, surtout les publics mexicain et espagnol qui s’étaient rendus au Maroc non seulement pour faire du tourisme mais pour soutenir dans le stade leurs équipes respectives.
Il faut dire que du côté de la partie marocaine responsable de près ou de loin de ce fiasco, elle a une fois encore réussi à semer la pagaille. Si lors de la précédente édition du Mondial, l’on a eu droit à une cérémonie d’ouverture gag, pour cette année, le ratage est dû à une pelouse de pacotille, prise d’eau de partout sous les zooms des caméras, sans omettre les commentaires acerbes mais combien justes, ne faisant que décrire une désolante image et refléter une triste réalité.
Il y a lieu de souligner que ce scénario catastrophe n’aurait pu avoir lieu si la partie responsable, le ministère de la Jeunesse et des Sports en premier, avait pris en considération les craintes formulées le mois dernier par la FIFA quant à l’état de la pelouse du Complexe Moulay Abdellah à Rabat. Des appréhensions qui, hélas, n’ont pas été tenues en compte pour récolter l’ire des Marocains et devenir la risée aux yeux des autres. Alors qu’il y avait l’alternative de faire jouer ce Mondial dans des stades nouvelle génération comme ceux d’Agadir ou de Tanger.
Voilà donc le résultat d’une réfection d’un complexe sportif qui a coûté au contribuable la bagatelle de 220 millions de dirhams. Un scandale pour boucler l’année qui ne devrait pas passer sous silence sans incriminer les personnes impliquées. Des têtes, grosses mêmes, doivent tomber et non des bouc émissaires.
A signaler en dernier lieu que l’ensemble des matches restants de ce Mondial auront lieu au Grand stade de Marrakech. Et c’est le Real Madrid et Cruz Azul qui ouvreront le bal ce soir à partir de 19h30 pour le compte du premier quart, alors que le second est prévu mercredi (19h30) entre les Argentins de San Lorenzo et les Néo-Zélandais d’Aukland City FC.
En lever de rideau de cette explication argentino-néo-zélandaise se jouera, à partir de 16h30, le match pour la cinquième place avec comme protagonistes les infortunés des quarts, en l’occurrence les Algériens de l’Entente de Sétif et les Australiens de Western Sydney Wanderers FC.
Quant au match pour la 3ème place et la finale, ils sont programmés pour samedi prochain respectivement à 16h30 et à 19h30.
à la ville ocre
Le match devant opposer le club mexicain de Cruz Azul FC et la formation espagnole du Real Madrid FC, mardi au Complexe sportif Prince Moulay Abdellah de Rabat, se jouera finalement au Grand stade de Marrakech (19h30 GMT), a annoncé, dimanche, le comité d'organisation de la Coupe du monde des clubs Maroc 2014 (10-20 décembre).
Selon un communiqué du comité d'organisation, cette décision a été prise en concertation avec le comité d'organisation local (COL) en raison de problèmes existant au Complexe sportif Prince Moulay Abdellah de Rabat.
Les tickets achetés restant valides pour Marrakech, les supporters souhaitant se faire rembourser devaient saisir, du lundi (10h00) au mardi (19h00), les points de ventes suivants: Tétouan (Stade Saniet Rmel), Rabat (stade FUS), Casablanca (Complexe sportif Mohammed V) et Marrakech (Stade El Harti), note la même source.