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L’Algérie et l’Egypte ne semblent pas non plus voir d’un bon œil le bon déroulement de ces pourparlers. Selon la chaîne arabe Sky news, Alger et Le Caire demeurent insatisfaits du processus de dialogue accueilli par le Royaume même si les deux pays ont évité de l’annoncer officiellement. La même source a révélé qu’il y avait eu dernièrement une rencontre au Caire entres les ministres algérien et égyptien des Affaires étrangères afin de coordonner avec l’Italie leurs positions relatives à la situation en Libye.
La chaîne de télé a également indiqué que certaines sources ont rapporté qu’il devrait y avoir, dans les prochains jours, une rencontre élargie des parties libyennes en Algérie et une autre regroupant les chefs des tribus en Egypte.
Un certain Ahmed Mizab, président de la Commission algéro-africaine pour la paix et la réconciliation, personnage inconnu aussi bien de la société civile que de la communauté universitaire, a même laissé entendre dans une déclaration à la presse algérienne, que le Maroc n’a pas de rôle à jouer dans ces pourparlers puisqu’il n’est pas impliqué directement dans la crise libyenne. Et que seule la réunion de dialogue ouverte hier à Alger entre certaines parties du conflit libyen est cruciale pour l’avenir et pourrait déboucher sur le rétablissement du dialogue entre les frères ennemis.
Des propos que ne partage pas Mohamed Benhamou, président du Centre marocain des études stratégiques et expert international sur la question de la sécurité et de terrorisme. D’après lui, l’Algérie ne fait que jouer son rôle de perturbateur et miner les pourparlers destinés à rétablir la paix et la sécurité dans un pays en pleine guerre civile depuis près de quatre ans. «Le Maroc n’a fait qu’accueillir un dialogue inter-libyen placé sous l’égide de l’ONU. Il n’interfère ni de près ni de loin dans ces négociations. Il s’est seulement contenté d’offrir une terre d’accueil neutre et à même d’établir un climat de confiance entre l’ensemble des parties en conflit sachant que Rabat n’a jamais été impliqué dans la crise libyenne et n’a jamais favorisé une partie au détriment d’une autre», nous a-t-il déclaré. Et ce «à l’inverse d’Alger qui semble fortement impliqué dans la crise libyenne et qui défend ses propres intérêts». Notre source va plus loin. Elle a qualifié l’initiative algérienne de «tentative de parasiter le processus mené au Maroc». «La politique étrangère algérienne n’a qu’une seule mission, à savoir celle de nuire aux intérêts du Maroc et de porter ombrage aux avancées qu’il a réalisées dans nombre de domaines. Ce qui reflète une myopie stratégique en totale contradiction avec l’évolution du monde moderne et des relations internationales», a conclu Mohamed Benhamou.