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En effet, la note a mis en exergue que « les déséquilibres du marché du travail sont devenus une caractéristique structurelle de ce marché », soulignant que le chômage est particulièrement élevé parmi les jeunes, les femmes et les diplômés en 2014. Ainsi, les hausses les plus importantes du chômage ont été enregistrées en milieu urbain, parmi les jeunes (+2,1 points), les femmes (+1,5 point), et les diplômés (+1,3 point) contre 0,7 point au niveau national. En outre, les déséquilibres sectoriels caractérisés par la prépondérance des activités traditionnelles dans l’emploi aux dépens de l’industrie, et la faible qualité des emplois présentent des défis importants.
La note a souligné également qu’outre la faible capacité de création d’emplois, « le marché du travail au Maroc marque encore d’importantes insuffisances quant à la qualité des emplois offerts, que ce soit en termes de qualifications requises, de sécurité de l’emploi ou encore de protection sociale. La prédominance du secteur informel constitue à ce niveau l’un des handicaps majeurs qui entravent tout progrès dans ce domaine ». Et de préciser que « le débat sur la flexicurité dans un tel contexte semble, à plusieurs égards, en décalage par rapport aux réalités du terrain et aux impératifs de développement d’un marché de travail inclusif pour le plus grand nombre et répondant aux nouvelles normes d’efficacité et de compétitivité ». La même source a mis en avant qu’il faudrait miser à l’avenir sur l’éducation et la formation, l’intégration du secteur informel et la bonne application de la législation du travail en plus de l’adaptation des politiques actives du marché du travail.
Devant une telle situation, la recherche d’une solution pour remédier à ces déséquilibres n’est pas une tâche aisée, car elle nécessite la prise en compte « des exigences de la compétitivité qu’impose l’intégration des économies et des spécificités de chacune d’elles ». Partant de ce constat, les pouvoirs publics au Maroc ont mis en œuvre un programme visant à concilier deux objectifs : restructurer et moderniser le tissu productif et mise en place d’une stratégie nationale de l’emploi. Cela a pour but « d’alléger les contraintes pesant sur les entreprises marocaines afin de mieux contribuer à relever le défi de l’emploi, de la compétitivité et de la croissance ».
Par ailleurs, la note du CMC a mis en évidence la baisse de la conflictualité sociale durant l’année 2014. « Au regard des données disponibles, la conflictualité sociale liée au travail dans les entreprises affiche une tendance plutôt à l’amélioration en 2014, à en juger par l’évolution baissière des indicateurs ayant trait aussi bien aux conflits collectifs évités qu’à ceux de nature individuelle », a souligné la même source.
Les données chiffrées confirment cette tendance baissière. Les journées perdues ont enregistré une forte régression (-26 %), le nombre de grèves évitées en 2014 est fort important. Ainsi, 1462 conflits ont été évités soit une hausse de 18,7%, ce qui correspond à 1285 unités en 2014 contre 1122 en 2013. Les effectifs globaux épargnés par ces mouvements de débrayage concernent 160.339 ouvriers en hausse pour la troisième année de suite (25,8% en 2014, 74,9% en 2013 et 3,5% en 2012). Qui plus est, la ^ caractériser les principaux conflits individuels dont l’évolution est en forte décélération ».