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M. El Hafi était l'invité du Forum de la MAP autour de la thématique "La forêt marocaine entre les défis des changements climatiques et les ravages des mafias du bois".
Il a souligné que le domaine forestier enregistré à la conservation foncière est passé de 13.000 ha en 2005 à 2,5 millions d’ha actuellement, ajoutant que 98% du domaine forestier ont été délimités au cours des 10 dernières années par son département.
Ces réalisations sont accomplies dans le cadre des plans d'aménagement des forêts et pour répondre à des besoins de sylviculture en vue notamment d'assurer la pérennité de la forêt et contribuer à la satisfaction des besoins du pays en produits forestiers, a-t-il précisé.
Et d'ajouter que la production forestière couvre 30% des besoins du pays en bois d'œuvre et d'industrie, et 18% du bilan énergétique national, en y incluant les prélèvements directs des usagers.
Pour M. El Hafi, le défi pour le pôle "économie forestière" est de concilier les impératifs de pérennisation des ressources avec les besoins immédiats en produits forestiers, notant que les enjeux économiques et sociaux d'une part, et écologiques d'autre part, imposent la recherche d'équilibres indispensables entre les intérêts immédiats et futurs à la fois des individus dépendant fortement de certains produits du domaine forestier pour leur survie et ceux de la collectivité.
A cet égard, a-t-il poursuivi, deux chantiers sont lancés dans cet objectif en l'occurrence l'organisation des filières pour une valorisation rationnelle des ressources forestières et l'association des populations usagères au traitement de problématiques locales de conservation et de développement durable des ressources forestières, avec des projets de partenariat, à mettre en œuvre dans un cadre contractuel, visant, entre autres, la création de revenus alternatifs permettant de délester la pression qui s'exerce sur le domaine forestier.
Détaillant les quantités annuelles moyennes de bois, issu des forêts marocaines, cédées au cours des 10 dernières années, M. El Hafi a précisé qu'il s'agit de 170.000 m3 de bois d'œuvre, 327.000 m3 de bois d'industrie et de bois de service, et de 495.000 stères de bois de feu.
M. El Hafi s'est, en outre, réjoui de la réduction notable des volumes de bois prélevés illégalement au Maroc, à la faveur de l'entrée en vigueur de la circulaire conjointe entre son département et les ministères de l'Intérieur et de la Justice.
Il a, à cet égard, souligné que ces volumes sont passés de 9.000 à 3.000 m3 actuellement, précisant que ces derniers ne représentent, "heureusement", que 5% des adjudications légales.
"On est très loin de l’hémorragie évoquée par certaines parties", a-t-il assuré.
Abordant les stratégies développées en vue de garantir la sauvegarde du patrimoine forestier, M. El Hafi a relevé que son département projette le reboisement de 500.000 ha de forêts entre 2015 et 2024, contre 400.000 ha durant la décennie 2005-2014.
Ces opérations de reboisement, inscrites dans le cadre du Plan directeur de reboisement (PDR), élaboré comme cadre stratégique identifiant les mesures et les moyens à mettre en œuvre pour impulser une nouvelle dynamique à l'action du HCEFLCD en matière de reboisement, sont ainsi ventilées sur la protection des eaux, des sols et de la diversité biologique (210.000 ha), la rationalisation des activités sylvo-pastorales (45.000 ha), la production des bois d'œuvre, d'industrie et d'énergie (230.000 ha) et l'amélioration du cadre de vie (15.000 ha), a-t-il dit.