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Une décision qui ne rentre pas dans le cade de la réaction, mais juste de la mise en garde contre «les agissements et gesticulations d’un ministre, voire d’un gouvernement en entier ». Les attaques lancées contre la société civile démocratique avaient commencé au lendemain de l’investiture de Benkirane, dit-on de même source.
«Il s’agit d’un stratagème conduit de manière systématique contre les voix dissonantes qui agissent sur le terrain et qui confortent l’immunité du projet démocratique dans sa profondeur», commente Kamal Lahbib, dirigeant du FMAS et l’un des animateurs principaux de l’Appel de Rabat. Et d’ajouter que «certains veulent nous faire avaler des couleuvres en croyant que la société civile a vu le jour avec le dialogue du ministère de Choubani, ce qui est une véritable bêtise, car officiellement, on a commencé à travailler de manière active dès l’aube de l’indépendance avec la loi sur les libertés publiques en 1958 et officieusement bien avant cette date».
Dans la pratique, la question de la société civile commence à devenir un fonds de commerce électoral. Le ministre et son parti majoritaire avaient orchestré des attaques systématiques et lancé des invectives contre la société civile démocratique, laquelle a décidé de boycotter un dialogue qui avait l’air d’un monologue, puisque tenu avec une grande majorité d’associations islamistes, parfois sans impact réel.
Dans ce contexte, l’autonomie de l’action associative sera au cœur des programmes qui seront initiés ultérieurement par l’Appel de Rabat. Ce chantier sera ouvert par un débat public et des discussions menées avec les partis politiques et les syndicats en vue de renforcer l’autonomie de la société civile marocaine. L’objectif étant de fonder un front de soutien au mouvement associatif et à son indépendance.
Par ailleurs, la Dynamique entend passer à la vitesse supérieure quant à la bataille législative. «Il est temps de passer à la bataille de la législation. Il faut désormais se défaire des seules positions de principe et entamer la phase de l’élaboration complète de propositions de loi», souligne Kamal Lahbib.
Sur le plan des financements, l’Appel de Rabat a fait savoir que la société civile démocratique s’attache au droit au financement de ses actions. Tout en sachant que le parti majoritaire et son ministre Choubani, en tête, jouent sur l’amalgame à ce niveau, dans la mesure où ils ouvrent les voies du partenariat et de la coopération aux associations qui leur sont affiliées, tout en accusant la société civile démocratique de recevoir des fonds de l’étranger.
«Le ministre a fait comprendre aux médias, non avertis ou jouant son jeu, que tout financement étranger est interdit, ce qui est un grand leurre et une hypocrisie incommensurable, puisque le dialogue mené par la gouvernement a lui-même bénéficié d’un financement étranger», précise Ahmed Aydani, président de la Colombe Blanche pour les personnes en situation de handicap.
Un autre chantier à entreprendre, dans cette optique, consiste à ouvrir le débat avec l’Etat marocain sur les programmes de l’Union européenne relatifs à la société civile. Une plate-forme à investir pour la promotion de l’action civile, son autonomie et sa défense des socles de la démocratie, de l’égalité et de la modernité.