Les réformes structurelles doivent être axées sur le renforcement de la création d'emplois, selon l’institution

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En effet, dans son évaluation des consultations de 2025 au titre de l’article IV, la mission du FMI a exhorté les autorités marocaines à changer d’approche, laissant ainsi entendre, sans en avoir l’intention, que les politiques et mesures mises en place par l’exécutif pour réduire le chômage, dont le taux est passé de 13% à 13,3% en 2024, ont atteint leurs limites.
«Pour stimuler la création d'emplois, il convient de mettre en œuvre une nouvelle approche des politiques actives du marché du travail, en se concentrant sur la main-d'œuvre perdue dans le secteur agricole en raison de la succession des sécheresses », a estimé le chef de mission du FMI.
D’après lui, « il faudrait s'attacher tout particulièrement à encourager la croissance des petites et moyennes entreprises (PME) et à favoriser leur intégration dans les chaînes de valeur sectorielles ».
De l’avis de la mission, qui s'est entretenue avec les autorités marocaines au sujet des consultations de 2025 au titre de l'article IV, « les réformes structurelles doivent être axées sur le renforcement de la création d'emplois, notamment en ciblant mieux les politiques actives du marché du travail ».
Supprimer les distorsions réglementaires qui entravent la croissance des entreprises
Elle appelle ainsi à consolider les programmes de soutien aux petites et moyennes entreprises et à supprimer les distorsions réglementaires qui entravent la croissance des entreprises.
Il est important de noter que sur la base des observations préliminaires de cette mission, les services du FMI établiront un rapport qui, sous réserve de l'approbation de la direction, sera présenté au conseil d'administration pour examen et décision, comme le rappelle l’institution sur son site web.
Il est à rappeler que le volume du chômage a atteint 1.638.000 personnes au niveau national au terme de l’année 2024, traduisant une hausse du nombre de chômeurs de 58.000 personnes.
« Cette hausse est la conséquence d’un accroissement de 42.000 chômeurs en milieu urbain et de 15.000 en milieu rural », a indiqué le Haut-commissariat au plan (HCP) dans sa dernière note d’information relative à la situation du marché du travail en 2024.
En conséquence, le taux de chômage est passé de 13% à 13,3% au niveau national, de 16,8% à 16,9% en milieu urbain et de 6,3% à 6,8% en milieu rural, a fait savoir l’institution publique notant qu’il reste plus élevé parmi les jeunes de 15 à 24 ans, les diplômés et les femmes.
D’après le Haut-commissariat, il a augmenté de 1,1 point parmi les femmes, de 18,3% à 19,4%, et de 0,1 point parmi les hommes, passant de 11,5% à 11,6% et cette hausse a concerné l’ensemble des catégories d’âge.
Dans le détail, « le taux de chômage est passé de 35,8% à 36,7% (+0,9 point) parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans, de 20,6% à 21% (+0,4 point) pour les personnes âgées de 25 à 34 ans, de 7,4% à 7,6% (+0,2 point) pour celles de 35 à 44 ans, et de 3,7% à 4% pour celles de 45 ans et plus (+0,3 point) », a-t-il indiqué.
Quant au volume du sous-emploi, il est passé, durant la même période, de 1.043.000 à 1.082.000 personnes au niveau national, de 560.000 à 585.000 en milieu urbain et de 483.000 à 496.000 en milieu rural.
La même source précise : «Le taux de sous-emploi a ainsi augmenté de 9,8% à 10,1% au niveau national, de 8,7% à 8,9% en milieu urbain et de 11,6% à 12,2% en milieu rural ».
Le Haut-commissariat indique également que les secteurs ayant connu une hausse du sous-emploi sont l’"agriculture, forêt et pêche" avec 0,9 point (de 11,2% à 12,1%), les BTP avec +0,4 point (de 19,2% à 19,6%) et les "services" avec +0,2 point (de 7,7% à 7,9%).
Alain Bouithy
En 2024, cinq régions abritent 72,4% de l’ensemble des actifs âgés de 15 ans et plus. La région de Casablanca-Settat vient en première position avec 22,4%, suivie de Rabat-Salé-Kénitra (13,6%), de Marrakech-Safi (13%), de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (11,8%) et de Fès-Meknès (11,6%).
Quatre régions enregistrent des taux d’activité supérieurs à la moyenne nationale (43,5%). Il s’agit des régions de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (48,3%), de Casablanca-Settat (46%), des régions du sud (45,7%) et de Marrakech-Safi (43,8%). En revanche, les taux les plus bas sont enregistrés dans les régions de Drâa-Tafilalet (40,8%), de Souss-Massa (40,3%), de l’Oriental (40,1%) et de Béni Mellal-Khénifra (39,7%).