Lors d’une conférence sous le thème "Phares de rayonnement scientifique et ponts d'échange culturel", le président du Centre marocain de la diplomatie parallèle et du dialogue des civilisations, Abdelfattah El Belamachi, a souligné que toute diplomatie culturelle efficace tire sa force de la complémentarité entre deux stratégies fondées sur la profondeur et le rayonnement.
A cet égard, il a mis en avant les rôles que peuvent jouer les acteurs académiques et culturels en matière de rayonnement des pays et de soutien de leur positionnement dans le concert des nations, rappelant l'expérience marocaine dans ce domaine.
La réalisation des objectifs de la politique étrangère de tout pays ne se limite plus à la promotion des relations internationales classiques et à la conclusion de traités bilatéraux et multilatéraux, mais nécessite plutôt l'ouverture de nouvelles perspectives à même de promouvoir le soft power des Etats, a-t-il ajouté.
En outre, M. El Belamachi, également professeur des relations internationales à l’Université Cadi Ayyad de Marrakech, s’est félicité de l’excellence des relations maroco-mauritaniennes, relevant la nécessité de les développer davantage dans les divers domaines.
De son côté, le directeur du Centre national des études et de recherches sur le patrimoine subaquatique, Azzedine Karra, a mis l'accent sur la nécessité de valoriser le patrimoine culturel et de le placer au cœur du développement durable, notant la centralité de l'élément humain dans ce processus.
L'expert marocain en patrimoine culturel a abordé les conventions internationales les plus importantes dans ce domaine, passant en revue la Convention de l'UNESCO de 1972 sur la protection du patrimoine mondial, la Convention de 2001 sur la protection du patrimoine subaquatique, et les développements apportés par la Convention de 2003 sur le patrimoine immatériel.
Cet événement, auquel le Maroc a été l'invité d'honneur lors de l’édition de 2019, est organisé en alternance entre quatre villes historiques mauritaniennes classées au patrimoine mondial de l'UNESCO dans l'objectif de valoriser et de mettre en avant leur héritage culture.
Bouillon de culture
Le critique littéraire marocain, Ibrahim El Guerraoui, a remporté la 4e édition du Prix de Sharjah de la critique de la poésie arabe pour sa recherche sur "La poétique du texte", a annoncé dimanche le secrétariat général du prix.
Ibrahim El Guerraoui a glané la troisième place de cette édition, placée sous le thème "La rencontre des genres littéraires dans le poème arabe contemporain".
Le critique irakien Ahmed Jar Allah Yassin a décroché la deuxième place, tandis que le Tunisien Fathi Ben Belkacem Nasri a obtenu la première place, précise un communiqué du secrétariat général.
Parrainé par le gouverneur de Sharjah, Sheikh Sultan bin Muhammad Al-Qasimi, ce prix gravite autour de la critique littéraire en matière poétique et entend stimuler et encourager la créativité des chercheurs arabes, tout en contribuant à l’enrichissement du paysage créatif arabe.
A cette occasion, le directeur du Département des affaires culturelles et secrétaire général du prix, Muhammad Ibrahim Al Qasir, a souligné que ce prix a joué un rôle essentiel dans la réévaluation de la poésie arabe sous un prisme critique global, en offrant une nouvelle vision critique basée sur des thèmes qui abordent les principales problématiques de la poésie dans une perspective plus large.
La quatrième édition de ce prix a été marquée par la participation de plus de 60 recherches provenant de divers pays arabes.