Après plusieurs jours de festivités, la 2ème édition du Festival Iminig (le migrant) a pris fin dimanche. Elle a été marquée par des moments inoubliables où la culture, la musique, et l'art ont été à l'honneur. Les festivaliers ont eu l'occasion de découvrir de nouveaux talents, de renouer avec des traditions ancestrales et de vivre des expériences enrichissantes.
Alors que les derniers spectacles se déroulaient, une ambiance de nostalgie s’est installée, mais aussi de satisfaction d'avoir participé à un événement si vibrant et riche en émotions. La fin du festival symbolise non seulement la clôture des activités, mais aussi l'accomplissement d'une mission culturelle qui a rassemblé des personnes de divers horizons.
Transmission
« Ce festival est l’occasion pour promouvoir les liens de communication entre les différentes cultures, notamment entre les Marocains d’ici et d’ailleurs. Et le choix de la ville d’Agadir n’a pas été fortuit puisque la région de Souss-Massa représente un espace migratoire de départ et d’accueil des migrants. Et moi en tant qu’enfant d’immigrés né en Belgique, j’accorde un intérêt particulier à la transmission de notre culture marocaine aux jeunes générations malgré le défi de l’éloignement géographique», a déclaré Abdelaziz Oussaih, directeur du festival. Et d’ajouter : « Nous avons consacré cette édition à la thématique de la femme et de la migration. Notre but est d’analyser et de décrypter l’expérience féminine en matière de migration en mettant la lumière sur le rôle que jouent ces femmes migrantes au niveau éducatif, économique et de développement ».
De son côté, Khalid Alyoud, responsable de la programmation culturelle du festival, nous a déclaré que ce dernier est une sorte d’engagement culturel visant à faire de la culture un élément crucial dans la gestion de la cité. Notamment dans cette ville marquée par la diversité de sa population et le brassage entre plusieurs cultures. « Cette année, nous avons choisi la thématique de la femme migrante, abstraction faite de sa nationalité, afin de mettre en lumière les évolutions socio-historiques, les mutations et la face cachée de cette migration. N’oublions pas que ce sont les femmes qui paient le prix fort qu’elles soient migrantes seules ou avec leurs maris, étudiantes, réfugiées ou simples femmes de foyer restant dans leur pays d’origine ».
Ainsi et durant tout le festival, les participants ont abordé une série d'activités intenses et variées. Des concerts aux expositions, en passant par les ateliers et les conférences, chaque instant a été l'occasion d'apprendre, de partager et de s'amuser. L'effervescence était palpable, les rues du quartier Talborjt grouillaient de monde, et chaque coin de ce dernier vibrait au rythme des festivités.
Femmes migrantes
Parmi ces activités en relation avec les femmes migrantes, il y a eu l’organisation de deux conférences qui ont fait la lumière sur le rôle crucial que jouent les femmes dans les dynamiques migratoires. Les intervenantes, issues de divers horizons académiques, associatifs, et professionnels, ont exploré les multiples facettes de la migration féminine. Elles ont souligné comment les femmes, en tant qu'actrices de la migration, contribuent à l'économie, à la culture, et au développement des sociétés d'accueil et d'origine.
Les discussions ont également concerné les défis spécifiques auxquels les femmes migrantes sont confrontées, tels que la vulnérabilité face à l'exploitation, la discrimination, et les obstacles à l'intégration. Les conférencières ont plaidé pour une reconnaissance accrue de la contribution des femmes migrantes et pour des politiques plus inclusives et sensibles au genre répondant aux besoins et aspirations de ces femmes courageuses.
Les exemples de réussite présentés lors de cette conférence ont démontré que, malgré les défis, les femmes migrantes peuvent devenir des leaders et des agents de changement au sein de leurs communautés. Les intervenantes ont insisté sur l'importance de créer des réseaux de soutien et des plateformes d'échange pour permettre aux femmes migrantes de partager leurs expériences, de se former, et de s'inspirer mutuellement. Elles ont également évoqué la nécessité de sensibiliser les sociétés d'accueil aux enjeux de la migration féminine en vue de favoriser une meilleure intégration et une coexistence harmonieuse.
Ces conférences ont ainsi permis de mettre en lumière des aspects souvent méconnus de la migration, en particulier la manière dont elle affecte les femmes et le potentiel qu'elles ont pour transformer cette expérience en source de force et de développement.
Hommage
Le festival a également été une opportunité pour rendre un vibrant hommage aux Marocains résidant à l'étranger. Ces diasporas jouent un rôle crucial dans le rayonnement culturel du pays à travers le monde. Ils sont des ambassadeurs de la culture marocaine, transmettant ses valeurs et traditions partout où ils se trouvent. Organiser une série de célébrations en leur honneur a permis de reconnaître leur contribution exceptionnelle et de célébrer l'unité et la solidarité entre les Marocains du monde et leurs frères et sœurs du Royaume. Cette reconnaissance est aussi une manière de renforcer les liens entre les communautés, en soulignant l'importance de l'ouverture et du dialogue interculturel. Ainsi, le festival a rendu hommage à Lalla Ijou Gunan considérée comme l’exemple de femmes qui ont pris la relève en l’absence de leurs conjoints expatriés en France pour travailler dans les mines de charbon de Pas-de-Calais. Un hommage a également été rendu à Houcine Boumayla, photographe de renommée mondiale, connu pour son style mélangeant la peinture à la photographie ainsi qu’à Malika El Bouchtaoui, qui constitue un exemple de femme soussie qui s’est rendue en Europe en tant qu’étudiante et qui s’impose comme l’une des figures essentielles de la diaspora marocaine en France, connue pour sa mobilisation et sa contribution concrète à la réussite de plusieurs projets de développement dans la région d’Oulad Mimoun.
Hassan Bentaleb
Alors que les derniers spectacles se déroulaient, une ambiance de nostalgie s’est installée, mais aussi de satisfaction d'avoir participé à un événement si vibrant et riche en émotions. La fin du festival symbolise non seulement la clôture des activités, mais aussi l'accomplissement d'une mission culturelle qui a rassemblé des personnes de divers horizons.
Transmission
« Ce festival est l’occasion pour promouvoir les liens de communication entre les différentes cultures, notamment entre les Marocains d’ici et d’ailleurs. Et le choix de la ville d’Agadir n’a pas été fortuit puisque la région de Souss-Massa représente un espace migratoire de départ et d’accueil des migrants. Et moi en tant qu’enfant d’immigrés né en Belgique, j’accorde un intérêt particulier à la transmission de notre culture marocaine aux jeunes générations malgré le défi de l’éloignement géographique», a déclaré Abdelaziz Oussaih, directeur du festival. Et d’ajouter : « Nous avons consacré cette édition à la thématique de la femme et de la migration. Notre but est d’analyser et de décrypter l’expérience féminine en matière de migration en mettant la lumière sur le rôle que jouent ces femmes migrantes au niveau éducatif, économique et de développement ».
De son côté, Khalid Alyoud, responsable de la programmation culturelle du festival, nous a déclaré que ce dernier est une sorte d’engagement culturel visant à faire de la culture un élément crucial dans la gestion de la cité. Notamment dans cette ville marquée par la diversité de sa population et le brassage entre plusieurs cultures. « Cette année, nous avons choisi la thématique de la femme migrante, abstraction faite de sa nationalité, afin de mettre en lumière les évolutions socio-historiques, les mutations et la face cachée de cette migration. N’oublions pas que ce sont les femmes qui paient le prix fort qu’elles soient migrantes seules ou avec leurs maris, étudiantes, réfugiées ou simples femmes de foyer restant dans leur pays d’origine ».
Ainsi et durant tout le festival, les participants ont abordé une série d'activités intenses et variées. Des concerts aux expositions, en passant par les ateliers et les conférences, chaque instant a été l'occasion d'apprendre, de partager et de s'amuser. L'effervescence était palpable, les rues du quartier Talborjt grouillaient de monde, et chaque coin de ce dernier vibrait au rythme des festivités.
Femmes migrantes
Parmi ces activités en relation avec les femmes migrantes, il y a eu l’organisation de deux conférences qui ont fait la lumière sur le rôle crucial que jouent les femmes dans les dynamiques migratoires. Les intervenantes, issues de divers horizons académiques, associatifs, et professionnels, ont exploré les multiples facettes de la migration féminine. Elles ont souligné comment les femmes, en tant qu'actrices de la migration, contribuent à l'économie, à la culture, et au développement des sociétés d'accueil et d'origine.
Les discussions ont également concerné les défis spécifiques auxquels les femmes migrantes sont confrontées, tels que la vulnérabilité face à l'exploitation, la discrimination, et les obstacles à l'intégration. Les conférencières ont plaidé pour une reconnaissance accrue de la contribution des femmes migrantes et pour des politiques plus inclusives et sensibles au genre répondant aux besoins et aspirations de ces femmes courageuses.
Les exemples de réussite présentés lors de cette conférence ont démontré que, malgré les défis, les femmes migrantes peuvent devenir des leaders et des agents de changement au sein de leurs communautés. Les intervenantes ont insisté sur l'importance de créer des réseaux de soutien et des plateformes d'échange pour permettre aux femmes migrantes de partager leurs expériences, de se former, et de s'inspirer mutuellement. Elles ont également évoqué la nécessité de sensibiliser les sociétés d'accueil aux enjeux de la migration féminine en vue de favoriser une meilleure intégration et une coexistence harmonieuse.
Ces conférences ont ainsi permis de mettre en lumière des aspects souvent méconnus de la migration, en particulier la manière dont elle affecte les femmes et le potentiel qu'elles ont pour transformer cette expérience en source de force et de développement.
Hommage
Le festival a également été une opportunité pour rendre un vibrant hommage aux Marocains résidant à l'étranger. Ces diasporas jouent un rôle crucial dans le rayonnement culturel du pays à travers le monde. Ils sont des ambassadeurs de la culture marocaine, transmettant ses valeurs et traditions partout où ils se trouvent. Organiser une série de célébrations en leur honneur a permis de reconnaître leur contribution exceptionnelle et de célébrer l'unité et la solidarité entre les Marocains du monde et leurs frères et sœurs du Royaume. Cette reconnaissance est aussi une manière de renforcer les liens entre les communautés, en soulignant l'importance de l'ouverture et du dialogue interculturel. Ainsi, le festival a rendu hommage à Lalla Ijou Gunan considérée comme l’exemple de femmes qui ont pris la relève en l’absence de leurs conjoints expatriés en France pour travailler dans les mines de charbon de Pas-de-Calais. Un hommage a également été rendu à Houcine Boumayla, photographe de renommée mondiale, connu pour son style mélangeant la peinture à la photographie ainsi qu’à Malika El Bouchtaoui, qui constitue un exemple de femme soussie qui s’est rendue en Europe en tant qu’étudiante et qui s’impose comme l’une des figures essentielles de la diaspora marocaine en France, connue pour sa mobilisation et sa contribution concrète à la réussite de plusieurs projets de développement dans la région d’Oulad Mimoun.
Hassan Bentaleb