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Une triathlète belge "malade" après l'épreuve dans la Seine

Lundi 5 Août 2024

La Belge Claire Michel, qui a fini 38e du triathlon féminin des Jeux de Paris, est "malade" et son équipe est forfait pour l'épreuve mixte programmée lundi, une annonce dimanche qui relance les interrogations sur la salubrité de la Seine.

Le Comité olympique belge (COIB) "et Belgian Triathlon espèrent que les leçons seront tirées pour les prochaines compétitions de triathlon aux Jeux olympiques", selon leur communiqué.

"Nous pensons ici à la garantie des jours d'entraînement, des jours de compétition et du format des compétitions qui doit être clarifié à l'avance et faire en sorte qu'il n'y ait pas d'incertitude pour les athlètes, l'entourage et les supporters", selon les deux organisations.
L'épreuve olympique masculine avait dû être reportée de 24 heures, ainsi que plusieurs entraînements, l'eau de la Seine étant impropre à la baignade, les organisateurs invoquant des "raisons sanitaires".

Les taux de bactéries relevés "à certains endroits" du parcours étaient "encore supérieurs aux limites acceptables", avaient expliqué le Comité d'organisation et World Triathlon à propos du report du triathlon masculin initialement prévu le 30.

"Si la priorité était la santé des athlètes, alors cette course aurait été transférée depuis longtemps sur un autre site. Nous ne sommes que des marionnettes", s'était indigné après le report un autre triathlète belge, Marten van Riel, 4e des JO de Tokyo en 2021.

Le triathlon masculin s'était toutefois tenu le lendemain, dans la foulée de l'épreuve féminine, les analyses montrant notamment des niveaux particulièrement bas d'E.Coli, la plus problématique des deux bactéries fécales mesurées pour autoriser ou non la tenue des compétitions en eau vive.

En août 2023, les "test-events" du triathlon avaient déjà dû être en grande partie annulés, la qualité de la Seine ne correspondant pas aux standards européens.
Après la course, l'association Surfrider Foundation s'était toutefois "inquiétée" que les athlètes aient "pris le départ" alors "qu'il a plu pendant plusieurs heures avant le départ", dans la nuit.
Sollicité par l'AFP dimanche après l'annonce du Comité olympique belge, le Cojo a indiqué qu'il communiquerait ultérieurement.

Une décision sur la tenue de l'épreuve mixte devait être prise lundi. Samedi, à mi-parcours des JO de Paris, le président du comité d'organisation Tony Estanguet avait dit sa "sérénité" pour les prochaines épreuves dans la Seine.
La natation en eau libre y est également prévue le 8 et le 9.
Les autorités françaises et les organisateurs ont fait de l'assainissement du fleuve, un argument fort, marketing, politique et de communication.

L'Etat et les collectivités franciliennes ont investi 1,4 milliard d'euros au total pour rendre baignables le fleuve et son principal affluent, la Marne, en vue des JO et pour le grand public ensuite.

Quelques jours avant l'ouverture des Jeux, la maire socialiste de Paris Anne Hidalgo et le patron des Jeux Tony Estanguet, s'y étaient baignés sous l'oeil des médias, de nombreux journalistes et responsables les accompagnant dans l'eau.

Emmanuel Macron avait salué par un message sur le réseau social X, la tenue des épreuves le 31 juillet, avec un message posté avec des images des triathlètes plongeant dans le fleuve: "Par un investissement massif de l'Etat, avec Paris et le Val-de-Marne, nous avons réussi en quatre ans l'impossible depuis 100 ans: la Seine est baignable", un "héritage fabuleux" pour les habitants "et la biodiversité".

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