Concert mémorable de la légende Abdelwahab Doukkali au Théâtre Mohammed V
 


Le Théâtre national Mohammed V de Rabat a abrité, vendredi soir, un concert musical mémorable du doyen de la chanson marocaine, l'artiste Abdelwahab Doukkali.


Marquant le grand come-back de la légende de la chanson marocaine sur la scène après une longue absence, cette soirée magique a fait vibrer le public du théâtre qui a renoué avec un univers artistique empreint d'authenticité.


Interprétant de célèbres et traditionnels titres puisés de son répertoire, tels que "Marsoul el Hob" , "Kan ya makan", "Mana Illa Bachar" et "Kataajabni" , le chanteur et compositeur a enflammé son public, qui reprenait en chœur ses refrains les plus connus, en parfaite symbiose avec leur idole.


A travers son charisme exceptionnel et ses œuvres exhalant une forte sensibilité humaine et célébrant les valeurs de paix, d'amour et de fraternité, Abdelwahab Doukkali a emporté les spectateurs, de toutes générations, dans une atmosphère de rêve et d'émotion, mêlant douceur musicale et intensité des souvenirs.


L'artiste a aussi rendu un vibrant hommage au poète et compositeur Abderrafie Jaouhari et au chanteur Abdelhalim Hafez, "qui a conquis le cœur du monde arabe avec son âme et la singularité de son art". 


Dans une déclaration à la presse, à l'issue du concert, le ténor de la chanson marocaine a exprimé son bonheur de retrouver ses fans, se disant fier de l'interaction chaleureuse du public avec les morceaux de son répertoire, faisant part de sa joie de se produire sur "une scène historique, celle du Théâtre Mohammed V, qui a reçu des artistes de calibre venus des quatre coins du globe". 


Organisé par le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, ce concert a offert aux fans de cette icône de la musique marocaine l'occasion de renouer avec son héritage artistique le temps d'une soirée historique empreinte de créativité et de nostalgie.

Né en 1941, Abdelwahab Doukkali est considéré comme l'un des piliers de la musique classique marocaine et arabe.
Il a reçu, dès son jeune âge, des cours de musique, de théâtre et de peinture et a entamé sa carrière artistique en 1957.


Exposition
           

 
La Villa des arts de Casablanca accueillera, mardi, le vernissage de l’exposition "Zina, au-delà du bleu" de l’artiste plasticienne Ahlam Lemseffer Mahla.

Ouverte au public jusqu’au 8 juin, cette exposition explore une abstraction profonde où le dépouillement devient langage et où l’artiste poursuit sa quête de l’essentiel, indique le communiqué présentant l'événement. 

Active sur la scène artistique marocaine et internationale depuis les années 80, ce que Mahla donne à voir aujourd’hui sur les cimaises casablancaises est un tournant pictural chez l’artiste, poursuit la même source. 

Et d'ajouter : "Faire advenir l’imprévisible, au cœur des couches de peinture sculptées. L’essentiel est érigé en nécessité. Mahla continue sa quête d’absolu en dépouillant sa toile du superflu pour laisser surgir l’incertain".
"L'artiste s’inscrit dans une abstraction complète. Elle interroge notre rapport à la beauté, l’épuration prend tout son sens dans sa transmission au regard. L’action du beau, cet élan vers l’autre, conduit à une esthétique intellectualisée", souligne la commissaire de l'exposition, Ainhoa Vernet. 

Au-delà du bleu, l'artiste invite à aller au-delà des apparences, là où la beauté se réfugie, intime, intérieure, universelle. L’exposition est une immersion dans l’abstraction pure, où chaque toile devient un souffle, une respiration de l’âme.