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Jusqu’à Ksar El Kébir, le train est une véritable rue où déambulent de jeunes désœuvrés qui montent et descendent comme bon leur semble, des marchands à la sauvette qui proposent limonades et autres produits sans qu’aucun contrôleur ne vienne les interpeller et leur intimer l’ordre de ne plus importuner les pauvres voyageurs dont certaines femmes sont purement et simplement terrifiées par l’insécurité qui règne tout au long du trajet. Un unique agent de sécurité en civil ne peut, à lui seul, tenir tête à cette horde d’énergumènes sortis de nulle part et dont les mines ne prêtent guère à la confiance. Du coup, les infortunés passagers craignent et pour leurs bagages et pour leur sécurité corporelle.
Ceci sans parler d’une chaleur étouffante vue que le système de climatisation ne fonctionne pas.
Les toilettes dépourvues d’eau, de savon et de papier hygiénique sont de véritables porcheries et dégagent une odeur pestilentielle.
L’on ne comprend pas comment un office tel l’ONCF dont le chiffre d’affaires est estimé à des milliards de centimes annuellement n’arrive pas à améliorer la qualité de ses services dans ces trains à long trajet.
La direction de l’Office national des chemins de fer gagnerait à soigner son image de marque en engageant des sociétés de gardiennage et de nettoyage pour mieux servir ses clients qui, rappelons-le, payent rubis sur ongle pour voyager. En effet, un voyage Tanger – Casa coûte 125 DH en deuxième classe.