Sachons cependant apprécier. Profitons surtout qu’il ne risque pas de se passer grand-chose. C’est tout un pays qui tombe quasiment en panne : les moutons ont la vie belle, même s’il y en a qui ont la mort atroce. Il faut bien que le malheur des uns fasse le bonheur des autres.
Heureusement qu’il y en a parmi des responsables, pas forcément politiques (le mot ne serait sûrement approprié) qui ont l’art de multiplier les perles, les bévues et les bourdes pour meubler notre douce oisiveté.
La première marche de ce triste podium ne peut être contestée à quelqu’un qui s’est découvert une vocation de militant après s’être fait bombarder ministre pour se voir plus « indépendant » que tous les « Indépendants » réunis ou RNI. La dernière de Moncef-le-Yankee, puisqu’il ne se lasse pas de se référer à l’école américaine dans son quotidien entrepreneurial ou managérial, et patati patata… Rares sont les plateaux de télé, les studios de radio, ou les pages des magazines et journaux, qui ont échappé à cette boulimie médiatique. Sans parler d’une omniprésence chronique sur le net.
La toute dernière de Cheb Moncef, il l’a commise lors du tout dernier débat organisé par HEM à Casablanca. On ne sait pas où il est allé chercher une certaine légitimité, sachant qu’il n’a jamais manqué de culot, pour lancer « une invitation officielle » (sic) à la Koutla afin que celle-ci rejoigne cette entité hétéroclite, voire hybride, baptisée G8.
Génial ! Imaginons un peu le PS et l’UMP se présentant, la main dans la main, à quelque échéance que ce soit.
Les urnes ont bien imposé dans l’Hexagone, tant bien que mal la fameuse cohabitation.
C’était bien là une conséquence post-électorale.
Mais cela, il faut l’expliquer au grand militant Moncef Belkhayet.