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Dans un éditorial qui accompagne l’étude, le New England Journal of Medicine recommande donc à l’immense majorité de la population de s’abstenir de prendre de la niacine.
La niacine contribuerait à accroître le “bon” cholestérol (HDL) et à réduire le “mauvais” cholestérol (LDL).
Mais, une étude menée pendant quatre ans avec des personnes âgées de 50 à 80 ans souffrant d’un taux élevé de cholestérol indique que la niacine n’avait en rien contribué à réduire le risque de crise cardiaque et d’AVC.
Plus de 25.600 personnes ont participé à l’étude. Toutes prenaient déjà des statines pour réduire leur cholestérol. En outre, certaines prenaient de la niacine et du laropiprant, qui permet de limiter les bouffées de chaleur liées à la niacine.
D’autres patients encore prenaient un placebo.
L’étude a été réalisée notamment en Grande-Bretagne, en Chine et en Scandinavie.
La niacine “était associée à une tendance à une mortalité plus élevée due à toutes les causes possibles, de même qu’à une augmentation significative d’effets secondaires: des problèmes de foie, de nombreuses infections, de la goutte, une perte de contrôle sur le taux de sucre dans le sang chez les diabétiques et l’apparition de diabète chez des gens qui n’en avaient pas lorsque l’étude a débuté”, soulignent les chercheurs.
Donald Lloyd-Jones, chef de l’unité de médecine préventive à la faculté de médecine de l’université Northwestern a jugé que les 9% de risques supplémentaires de décès chez les utilisateurs de niacine éclipsaient les aspects bénéfiques d’une telle prise.
“Sur 200 personnes auxquelles la niacine est prescrite”, il pourrait y avoir un décès supplémentaire par rapport au groupe témoin qui prenait un placebo, a écrit le Dr Lloyd-Jones dans l’éditorial. “Cela rend cette thérapie inacceptable pour l’immense majorité des patients”.
Une autre étude consacrée à la niacine, impliquant 3.400 patients, a mis en évidence un risque accru d’infection. Les chercheurs se sont aussi rendu compte qu’elle ne protégeait pas non plus contre les problèmes cardio-vasculaires, continue le New England Journal of Medicine.
Du coup, juge le Dr Lloyd-Jones, la thérapie à base de statines devrait être considérée comme l’approche la plus commune pour réduire le cholestérol et la niacine devrait être réservée aux patients qui ne tolèrent pas les statines.