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La présence au Maroc du responsable colombien, sur invitation de son homologue Taïeb Fassi Fihri, s’inscrit dans le cadre des efforts du Royaume pour rallier l’adhésion la plus large des pays sud-américains à la solution d’autonomie. Elle intervient au lendemain d’une réunion du ministre Fassi Fihri avec son homologue brésilien (Le Brésil étant membre non permanent du Conseil de sécurité), lors du Sommet sur la sécurité nucléaire organisé dernièrement à Washington. Elle se tient par ailleurs à la veille de la réunion du Conseil de sécurité, prévue fin avril à New York. Dans cet esprit, le ministre colombien des Relations extérieures a réitéré « l’appui de son pays aux efforts déployés dans le cadre des Nations unies et sous les auspices du secrétaire général et de son Envoyé personnel pour parvenir à une solution politique, définitive et mutuellement acceptable » du conflit créé autour du Sahara marocain. « Une position allant dans le même sens de l’approche du Royaume du Maroc », estiment des spécialistes du dossier du Sahara. Rabat déploie d’importants efforts pour la relance de négociations bloquées depuis début 2008 en raison de la fuite en avant de l’Algérie et du Polisario, lesquels continuent de bouder la table des négociations pour ne pas avoir à cautionner une proposition marocaine accueillie favorablement par le Conseil de sécurité, soit la solution d’autonomie.
La visite du ministre colombien des Relations extérieures revêt un enjeu géopolitique majeur. Considérée comme l’un des grands alliés des Etats-Unis, la Colombie qui a des frontières avec le Venezuela est également un rempart contre le régime du dictateur Hugo Chavez. Lequel est accusé de soutenir la guérilla colombienne terroriste (les FARC), sans compter évidemment que ce même régime appuie le front Polisario. « Les FARC sont pour le Venezuela ce qu’est le Polisario pour l’Algérie », explique un observateur, ajoutant que le Maroc et la Colombie ont intérêt à coopérer sur le plan sécuritaire.
Au-delà de ce volet, la coopération économique, sociale et culturelle a occupé également une place importante dans les entretiens entre les ministres des Affaires étrangères du Royaume du Maroc et de la République de Colombie. La Déclaration conjointe fait état de nombreux entretiens tenus par le responsable colombien avec respectivement le ministre d’Etat Mohamed Elyazghi, le ministre du Commerce extérieur Abdellatif Maâzouz, le ministre du Tourisme et de l’Artisanat Yassir Znagui, ainsi qu’avec des responsables de la CGEM et le directeur général de Maroc Export, Saâd Eddine Benabdellah. Lors de ces entretiens, il a été question d’identifier les opportunités d’affaires en Colombie.
Pour rappel, le Royaume du Maroc est avec le Brésil l’un des initiateurs du Sommet latino-arabe. La première édition de ce Sommet s’est tenue le 10 mai à Brasilia, en présence des dirigeants des 22 pays arabes et de 12 nations sud-américaines. Par ailleurs, le Maroc est l’un des rares pays arabes à avoir un accord-cadre avec le Mercosur (Marché commun régional qui regroupe le Brésil, l’Argentine, l’Uruguay et le Paraguay). La Commission mixte entre le Maroc et la Colombie annoncée pour 2011 apporte une autre preuve du rôle pionnier que joue le Maroc dans le cadre de la coopération Sud-Sud.