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Au bilan de ce samedi casablancais bien peu sportif, des dizaines d’arrestations et une centaine de blessés du côté des voyous bizarrement déchaînés et de l’autre, celui des éléments des forces de l’ordre, une soixantaine de policiers blessés plus ou moins grièvement ainsi qu’une trentaine pour ce qui est des Forces Auxiliaires. Toujours est-il que parmi ce beau monde, les services hospitaliers de la capitale économique ont officiellement enregistré quelque soixante trois visites à propos. Pour ce qui est des arrestations, une cinquantaine de délinquants seront présentés aujourd’hui devant la justice.
Pourtant, tout était réuni pour réussir la fête. Rencontre de mi-tableau sans aucun enjeu, arbitrage non en cause, de bonnes conditions d’accueil, un public peu nombreux et éparpillé. Après une mi-temps insipide et ennuyeuse à souhait, les spectateurs de la seconde chaîne nationale allaient découvrir l’impensable. Le vandalisme à l’intérieur de l’enceinte sportive débutait et envahissait même le terrain proprement dit, poussant l’arbitre Tiazi à interrompre le match une demi-heure durant. Entre-temps les actes de barbarie se poursuivaient à l’encontre des forces de l’ordre et s’étendaient même aux matériels de la protection civile lorsque des ambulances ont été endommagées. Les véhicules de police n’ont pas non plus été épargnés.
Hors terrain, la violence avait débuté bien plus tôt, lorsque des hordes de voyous pour la plupart des ados drogués, venues d’un peu partout de la ville se rendaient vers le complexe Mohammed V. A défaut de bus pour les transporter, ils ont profité de leur marche forcée pour tout saccager sur leur passage, magasins, cafés, voitures et même de paisibles piétons n’ont pas échappé à leur sauvagerie. Ces actes de vandalisme caractérisés, les habitants du voisinage du complexe Mohammed V les vivent pratiquement toutes les semaines et ce, depuis des années sans que l’on ait pu y remédier. Ils redoutent les évènements sportifs aussi bien avant, pendant et à la sortie du terrain. Si l’on ajoute à cela, l’absence de l’autorité souvent débordée lors de ces circonstances, on comprend aisément leur désarroi. Les forces de l’ordre souvent n’arrivent pas à contenir les voyous au vu de la situation géographique du complexe en plein Maârif, un quartier à forte densité et ayant en son sein divers commerces. Au meilleur des cas, ils ne peuvent qu’accompagner les meutes de voyous à sortir de ce quartier et des autres adjacents en veillant à limiter les dégâts.
Cette violence gratuite spécifique à Casablanca qui va au-delà de la manifestation sportive puisqu’elle déborde à l’extérieur des stades, n’a plus lieu d’être.
Les images de samedi doivent être bannies à tout jamais du paysage sportif marocain.
Commenter les rencontres jouées n’en devient après ces évènements qu’anecdote. Le WAC l’aura tout de même remporté 2-0 sur l’ASFAR, la surprise est venue de Rabat, l’OCS ayant fait tomber le FUS, le DHJ a battu le MAS 2-0, le KAC 1-0 devant le CODM et enfin le WAF et l’IZK se sont neutralisés 1-1.