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Or, comble du paradoxe, c’est cette Algérie-là qui mène campagne tambour battant autour de la question des droits de l’Homme au Sahara marocain. «Je ne sais pas jusqu’où cette Algérie pousserait son hypocrisie. Le paradoxe veut que ce pays qui s’est forgé la réputation de très mauvais élève en matière de respect des droits de l’Homme se permet aujourd’hui de nous faire la leçon sur ces mêmes droits qu’il adore abhorrer», s’alarme Ramdan Ould Messaoud, président de l’Association sahraouie de défense des droits de l’Homme (ASSADEH). «J’aimerais bien savoir ce que cette Algérie dira de la situation du peuple kabyle, qui vient de commémorer le massacre perpétré à son encontre le 20 avril 2001 à Tizi Ouzou», enchaîne-t-il, indigné.
Plus indignés encore sont ces otages de Tindouf, notamment cette jeunesse sans lendemain qui constitue la majorité de la vague des ralliements de ce dernier mois. Curieusement, ce sont des jeunes nés à Tindouf qui regagnent la mère patrie. Mieux encore, ils ont été à l’origine de la récente vague de retours. « Malgré le lavage de cerveau qu’elle a subi de la part de la propagande séparatiste, son conditionnement et son éducation au mépris à l’endroit du Maroc, cette jeunesse réalise mieux aujourd’hui que son avenir se construira au Maroc et non à Tindouf où aucune alternative n’est offerte en dehors du mensonge, des fausses promesses et du mirage », explique Ramdane Ould Messaoud, ancien détenu à Tindouf. Ce dernier trouve dans ce retour massif des jeunes un indicateur fort sur la fin du mythe séparatiste, tronqué désormais de ce qui représenterait sa seule chance de survie.